Dans un discours prononcé en 1980, au temps de la guerre froide où les fusées nucléaires des blocs capitalistes et communistes se faisaient face au-dessus du Mur de Berlin, le pape polonais Jean-Paul II pronostiquait 200 millions de morts si cette guerre dégénérait en guerre chaude ! Que dirait-il aujourd’hui où la menace nucléaire s’est accrue encore plus en raison de la perversion monstrueuse des individus et des nations inscrite désormais, comme une insulte à Dieu et à son Décalogue, au fronton de la Constitution de la Fille Aînée de l’Église ? Car, comme disait Tertullien, « la corruption du meilleur est ce qu’il y a de pire ». Et comme disait aussi le Sacré-Cœur à Claire Ferchaud : « La Justice de mon Père pèse sur la France. » Et donc sur le monde entier.
Pour la Pentecôte, je vais prendre prétexte d’un clin d’œil à l’une des plus précieuses personnes que je connaisse pour vous parler d’un tableau qu’elle adore, celui-ci :
Et puis en profiter pour évoquer de la Pentecôte en règle générale dans l’art, comme je l’ai déjà fait pour d’autres fêtes et donc faire un petit saut dans l’art religieux.
Ce tableau, représente donc la Pentecôte, peinte par Jean II Restout en 1732 pour le réfectoire de l’abbaye de Saint-Denis. Parmi toutes les richesses du Louvre, allez savoir pourquoi, c’est ce gigantesque tableau qu’elle adore. En même temps il est vrai qu’il est très imposant avec ses 7,48m de large sur 4,465 de hauteur qui dominent la salle Restout au beau milieu de l’aile Sully.
Jean Restout (1692-1768) même si son nom n’est pas très évocateur, est la figure de proue de la peinture religieuse du XVIIIème siècle en France. Issu d’une dynastie de peintres normands, il est le fils de Jean Ier Restout et le neveu et élève , aux côtés de Nattier, de Jean Javenot qui est lui-même un élève de Lebrun avec qui il a travaillé sur les chantiers de Versailles, Saint-Germain en Laye ou des Tuileries.
Reçu en 1717 à l’Académie, il va y faire une brillante carrière de professeur, recteur, directeur puis chancelier. Il enseigna à son fils devenu également peintre mais aussi à Quentin de La Tour.
La majeure partie de la production de Jean Restout est centrée sur la grande peinture religieuse, avec beaucoup de retables où l’inspiration janséniste se fait sentir et la Pentecôte de 1732 ne fait pas exception. A l’origine le tableau est cintré et plus large. Le peintre opère une composition triangulaire vue en contre-plongée. La Vierge, les yeux vers le ciel occupe la place centrale et attire par un jeu de regards l’attention du spectateur vers le ciel d’où émergent les flammèches, manifestation de l’Esprit Saint. Les autres personnages qui l’entourent sont soit en position de soumission et de prière, soit plus étonnant, représentés comme apeurés dans des postures très nerveuses. J’ai lu sur un blog une interprétation comme quoi ce serait une critique de l’Eglise, mais au vu de la carrière du peintre, cela semble peu certain. Fidèle à son art, Restout situe la scène dans une architecture majestueuse, faite d’imposantes colonnes supportant un plafond qui laisse transparaître le ciel.
" Les cinq années d'avant sa mort en 1716 furent pour Louis-Marie des années d'activité intense. Il était constamment occupé à prêcher des missions et se rendait de l'une à l'autre à pied. Il trouva pourtant le temps d'écrire: le Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge, Le Secret de Marie, les Règles des Filles de la Sagesse (ou de la Providence), et de nombreux cantiques qu'il utilisait dans ses missions en les faisant chanter sur des airs de danse de l'époque. Il entreprit deux longs voyages, l'un à Paris et l'autre à Rouen, pour essayer de trouver des recrues pour sa Compagnie de Marie dont il rêvait de plus en plus alors que sa vie tirait à sa fin. De temps à autre aussi il éprouvait le besoin de se retirer dans un endroit paisible et isolé, tel que la Forêt de Mervent ou son petit ermitage de Saint-Eloi près de La Rochelle.
Ses missions ont exercé une grande influence, surtout en Vendée. On a dit que l'une des raisons pour lesquelles les habitants de cette région sont restés fortement opposés aux tendances antireligieuses et anticatholiques de la Révolution française 80 ans plus tard, était que leur foi avait été affermie par la prédication de saint Louis-Marie. Il eut pourtant beaucoup de difficulté à persuader d'autres prêtres de s'adjoindre à lui et de travailler avec lui comme membres de la Compagnie de Marie. Finalement, au cours de sa dernière année, deux prêtres, les Abbés René Mulot et Adrien Vatel, s'adjoignirent à lui, et il réunit aussi autour de lui un certain nombre de Frères qui l'aidaient dans sa tâche. "
19 mars : St Joseph, Epoux de la Ste Vierge et Patron de l'Eglise universelle.
Saint Joseph descendait de la race royale de David. On croit généralement qu'en vue de la mission sublime que le Ciel lui destinait, il fut sanctifié avant sa naissance. Nul ne peut douter que Joseph ne fût préparé à son sublime ministère, quand la Providence, qui dirige tous les événements, unit son sort à celui de Marie.
L'Évangile est très sobre de détails sur saint Joseph, et on y voit tout résumé en ces mots: "Il était juste." Mais que ces mots couvrent de merveilles, puisque les docteurs s'accordent à dire que saint Joseph tient le premier rang après Marie parmi tous les Saints!
Son père l'éleva, d'après la tradition, dans l'état modeste de charpentier; il pouvait avoir, selon de sérieux auteurs, une cinquantaine d'années, et il avait gardé une chasteté parfaite, lorsque la Volonté de Dieu lui confia la Très Sainte Vierge. Cette union, belle devant les anges, dit saint Jérôme, devait sauvegarder l'honneur de Marie devant les hommes.
Dieu voulut que le mystère de l'Annonciation demeurât quelques temps caché à saint Joseph, afin de nous donner, dans le trouble qui plus tard s'empara de lui, lorsqu'il s'aperçut de la grossesse de Marie, une preuve de la virginité de la Mère et de la conception miraculeuse du Fils. L'avertissement d'un ange dissipa toutes ses craintes.
Qui dira ce que Joseph, depuis lors, montra de respect, de vénération, de tendresse pour Celle qui bientôt allait donner au monde le Sauveur? Combien Joseph fut utile à Marie dans le voyage de Bethléem! Combien plus encore il Lui fut utile dans la fuite en Égypte! Joseph se montra pour la Mère de Dieu l'ami fidèle, le gardien vigilant, le protecteur dévoué.
Imaginons-nous les progrès en vertu que dut faire saint Joseph, vivant dans la compagnie de Jésus et de Marie. Quel délicieux intérieur! Quelle sainte maison que cette modeste demeure! Que de mystères dans cette vie cachée où un Dieu travaille sous la direction d'un homme, où un homme se sanctifie sous l'influence d'un Dieu visible à ses yeux et devenu son Fils adoptif! Après la plus heureuse des vies, Joseph eut la plus heureuse des morts, car il rendit son dernier soupir entre les bras de Jésus et de Marie.
Il est permis de croire, après saint François de Sales qui l'affirme, que saint Joseph est dès maintenant au Ciel en corps et en âme, avec Jésus et Marie. C'est à bon droit que saint Joseph porte le titre glorieux de Patron de l'Église universelle, et que son nom, dans la dévotion chrétienne, est devenu inséparable des noms de Jésus et de Marie.
Qu'est-ce que la messe perpétuelle ? Quel en serait le sens ? Le père Joël Guibert explique dans la préface : « J'ai compris que la messe perpétuelle est une "ruse" du ciel pour les temps qui viennent. Lorsque toutes nos entreprises apostoliques seront mises à mal, nous serons mieux à même de comprendre à quel point l'œuvre de la messe perpétuelle se trouve au fondement de la nouvelle évangélisation : "L'Eucharistie est la source et le sommet de toute évangélisation", affirme en effet, le concile Vatican II. »
Cet ouvrage montre combien la ferveur des Pères de l'Église, des saints et des théologiens de tous les temps a permis à la messe de se déployer doctrinalement et liturgiquement. Des mystiques tels Thérèse de l'Enfant-Jésus ou Charles de Foucauld ont su aussi renouveler notre participation à l'Eucharistie.
Cet amour de la messe atteint chez Claire Ferchaud, mystique poitevine (1896-1972), une profondeur exceptionnelle en offrant en point de mire cette messe perpétuelle qui constituera comme une apothéose.
Padre Pio déjà disait : « Rien ne saurait être plus agréable à Dieu que l'institution de la messe perpétuelle. »
L'auteur
Le père Francois Marot fut curé de paroisse du diocèse de Digne, présent à ND du Laus, aujourd'hui à Loublande. Spécialiste de Claire Ferchaud, il participe aussi chaque année au Triduum de Loublande (trois jours de pèlerinage dont une nuit entière de messes ininterrompues).
Il était sensé mourir de froid dans les prisons soviétiques
Né en 1947 dans l’ouest de l’Ukraine, Josyp Terelya a été élevé par sa grand-mère. Éduqué dans la foi catholique, il grandit en fréquentant une église catholique clandestine, celle des uniates. Refusant de renier sa foi, il survit à vingt-deux ans d’emprisonnement et de tortures dans les prisons soviétiques. Alors qu’il est sur le point de mourir de froid en prison, il prie la Vierge Marie. Une lumière remplit sa cellule et la Mère de Dieu apparaît : elle est venue pour le sauver. Josyp Terelya n’a jamais cessé de prier et de prêcher, même une fois passé à l’Ouest, dont il disait qu’il était aussi déchristianisé que le monde communiste. Il meurt au Canada en 2009.
dans les traditionsjuives,chrétiennesetmusulmanes : la locutionQuarante jours et quarante nuitsdécrit la période durant laquelle la pluie est tombée lors du déluge deNoé.L'Exodedes Hébreux dans le désert, et chacune des trois périodes de la vie deMoïsedura quarante ans. Des espions ont été envoyés par Moïse pour explorer le pays deCanaan(promis aux enfants d'Israël) pendant quarante jours.Goliatha défié les Israélites deux fois par jour pendant quarante jours avant que David ne le batte. Leroi Davidrégna quarante ans, comme son fils et successeur le roiSalomon. Le prophèteÉliea dû marcher 40 jours et 40 nuits avant d'arriver aumont Horeb ; dans lesÉvangiles synoptiques, latentation du Christdure quarante jours, et c'est également le nombre usuel de jours de la période ducarêmedans la pratique chrétienne moderne, qui est de 40 jours avantPâques. L'ascensiondu Christ a lieu 40 jours après la fête de Pâques.Saint Joachimjeûne durant quarante jours dans le désert,
Notre estampe du milieu du XVIe siècle évoque avec humour la lutte entre le carême et le carnaval. Sur la gauche, nous voyons un défilé populaire célébrant le carnaval. Au centre, un homme assis sur un tonneau de bière tient une broche de poulets rôtis. Au loin, on voit des gens danser. Dans la moitié droite, on voit des personnes en train de jeûner. La femme sur un chariot tient du poisson, pas de la viande. Les personnes au loin travaillent et ne dansent pas.
C’est une période de l’année où nous sommes tout spécialement invités à faire pénitence, pour recevoir de Dieu la miséricorde, et la transmettre au prochain. Le Carême repose sur 3 piliers qui sont la prière, le sacrifice et l’aumône.
Prier
Quand on aime quelqu’un, on aime lui rendre visite, on aime lui parler. Si nous aimons Dieu, c’est ainsi que nous devons nous comporter avec lui. D’autant plus que, contrairement aux autres, Dieu est toujours disponible pour nous. Alors, donnons-lui rendez-vous à différents moments de la journée : le matin, à midi et le soir, afin de passer ne serait-ce que quelques minutes avec lui. Ainsi, nous pourrons lui confier nos joies, nos peines, nos regrets, nos projets.
Faire des sacrifices
Malheureusement, il nous arrive souvent de décevoir Dieu, en faisant des actions qui lui déplaisent, ou en ne faisant pas celles qui lui plaisent. Et, dans ce cas-là, notre relation avec Dieu n’est plus bonne. Cela ne doit pas nous laisser de marbre. Il est normal d’éprouver de la tristesse quand on a blessé quelqu’un. Surtout quand cette personne nous est chère, et que nous ne voulons pas nous en séparer. C’est ainsi que ceux qui s’aiment et se sont disputés ne mangent plus, ne dorment plus avant de s’être réconciliés. De même, nous devons nous sentir mal à l’idée d’avoir blessé le cœur de notre Dieu. Tous nos efforts, nos sacrifices de Carême montrent combien nous sommes désolés d’avoir agi contre lui. Alors, renonçons à certaines choses que nous aimons faire ou manger (jeux vidéo, chocolat, etc.) pour regagner le cœur du bon Dieu.
Venir en aide
Heureusement pour nous, Dieu est bon. Il est toujours prêt à pardonner. Il ne renvoie pas celui qui veut venir à lui. Au contraire, il l’attend patiemment, comme celui qui attend des nouvelles de la part d’un ami éloigné. Quelle chance d’avoir un Dieu aussi bon ! Il n’y a vraiment personne d’autre comme lui. Et pourtant, il nous faut désirer être comme lui ; car, comme on dit : « Qui se ressemble s’assemble. » C’est pourquoi Dieu veut que nous lui ressemblions, et que nous ayons un même cœur avec lui. Une fois parvenus à cela, nous lui serons tellement unis qu’on ne pourra plus nous séparer. Alors soyons miséricordieux, comme Dieu est miséricordieux. Dieu vient en aide aux misérables que nous sommes. Venons aussi en aide aux misérables qui nous entourent : les personnes qui sont seules, les malades qui souffrent, les pauvres qui ont faim. Ainsi, nous serons comme les petites mains de Dieu, chargées de distribuer l’excès de son amour.
Sœur Severina Motta est une religieuse canossienne qui a passé plus de 40 ans en Afrique. Elle a vécu une douzaine de ces années au Soudan, où elle en est venue à connaître « sa sainte », sainte Bakhita. Bakhita est la première sainte du Soudan, et elle a acquis une renommée internationale, surtout depuis que Benoît XVI l'a évoquée dans son encyclique « Spe Salvi ».
Elle est également à l'origine de la conversion d'un condamné à mort, dans l'Etat d'Oregon, qui a lancé un projet d'aide aux religieuses canossiennes.
Dans cette interview accordée à l'émission de télévision « Là où Dieu pleure », Sœur Severina évoque sa propre vocation missionnaire et la sainte qui a enseigné aux Soudanais comment triompher des ennemis.
Q : Avez-vous toujours eu le désir d'être une religieuse missionnaire ?
Sœur Severina :J'ai toujours voulu être religieuse, mais pas du tout missionnaire.
Vous vouliez être religieuse ici ?
Je voulais être religieuse en Italie. Au terme d'un très grand combat intérieur, j'ai fini par me rendre, quand j'ai réalisé que c'était vraiment Jésus qui me demandait d'aller parmi les jeunes qui n'ont personne pour prendre soin d'eux.
A quel moment avez-vous dit « Oui, Seigneur, j'irai » ?
A un moment très particulier de la prière dans le noviciat. Dans la chapelle, il y avait un grand crucifix tourné vers des brebis et, sous le tableau, étaient inscrits ces mots :Euntes in Universum Mundum- Allez dans le monde entier. Le doigt semblait pointé sur moi, comme pour me dire que c'était à mon tour d'aller rejoindre les missionnaires. Alors j'ai cessé de résister. Cela a été une expérience très dure mais, je dois dire, très gratifiante.
Et avec du recul, auriez-vous changé quelque chose de votre vie ?
Saint Jean de Matha remettant au roi du Maroc une lettre du pape lors de sa première opération de rachat d'esclaves chrétiens. Vicente Carducho, 1634.
Deus, qui per sanctum Joánnem órdinem sanctíssimæ Trinitatis, ad rediméndum de potestáte Saracenórum captívos, cǽlitus institúere dignátus es : præsta, quǽsumus ; ut, ejus suffragántibus méritis, a captivitáte córporis et ánimæ, te adjuvánte, liberémur.
O Dieu, qui, par le moyen de saint Jean, avez daigné établir miraculeusement l’Ordre de la très sainte Trinité pour racheter les captifs du pouvoir des Sarrasins, faites, nous vous en supplions, que par les suffrages de ses mérites et le secours de votre grâce, nous soyons délivrés de la captivité du corps et de l’âme.