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24 septembre 2023 7 24 /09 /septembre /2023 08:42
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6 juin 2023 2 06 /06 /juin /2023 15:50

Quand la justice devra rendre compte

Ainsi des juges ont rattrapé Nicolas Sarkozy et ont satisfait leur vengeance. François Mitterrand avait coutume de dire « Méfiez-vous des juges, ils ont tué l’Ancien Régime, ils tueront la République. »

Il n’est pas certain que cette décision de la cour d’appel de Paris tue la République mais elle a une valeur de symbole. Jacques Chirac avait été mis en examen mais la mort lui a évité de comparaître comme prévenu. Son successeur a eu droit à l’instruction comme mis en examen au tribunal, et à la cour d’appel comme prévenu et condamné. Dans notre constitution, le président de la République préside le Conseil supérieur de la magistrature. Il est celui à qui s’adresse le recours en grâce. Il est donc le juge suprême, héritier en cela du roi dont il tient l’autorité régalienne.

Le pouvoir ne connaît plus aucun frein

Lorsqu’un président de la République doit aller au commissariat de police pour faire régler son bracelet électronique qui est l’aménagement de sa peine, il perd rétroactivement toute autorité et dépouille par là-même l’institution de ce qui lui restait de majesté. Il n’y a plus donc en France qu’un seul pouvoir, c’est le pouvoir judiciaire. François Mitterrand avait raison, une telle solitude n’annonce rien de bon. Les juges eux-mêmes devraient y prendre garde. Nous savons depuis toujours que le vrai pouvoir de justice est un pouvoir délégué : « Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir s’il ne t’avait été donné d’en haut », dit Jésus à Pilate.

Lorsque cette délégation n’existe plus, ni dans le droit constitutionnel, ni dans un droit divin, le pouvoir qui dispose de la force armée, des prisons et des sanctions pénales ne connaît plus aucun frein. Là est le vrai danger : une justice, rendue au nom du peuple français, pourra se voir demander des comptes par ce même peuple qui n’a plus d’institution qui le représente.

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30 mai 2023 2 30 /05 /mai /2023 16:34
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25 avril 2023 2 25 /04 /avril /2023 09:15
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24 avril 2023 1 24 /04 /avril /2023 19:59

Entretien
Sylvain Tesson : « L’Arménie est un éclat de nous-mêmes fiché dans l’Orient »

Sylvain Tesson s’est rendu en Arménie en octobre 2022, quelques semaines après l’agression azerbaïdjanaise sur le territoire arménien. Il faisait partie de la délégation culturelle du festival Paris-Stepanakert-Erevan, dont l’objectif était d’organiser des rencontres littéraires, des projections de films et des master class à Erevan et dans le Haut-Karabakh. Une façon d’exprimer sa solidarité avec le peuple arménien, de nouveau menacé, cent ans après le génocide de 1915 par l’Empire ottoman. L’auteur de La Panthère des neiges (prix Renaudot 2019) et de Blanc s’était déjà rendu en Arménie en 2020, au moment de la guerre de quarante-quatre jours, à l’issue de laquelle le dictateur azéri Ilham Aliev avait occupé la majeure partie du Haut-Karabakh, cette région arménienne enclavée à l’intérieur de l’Azerbaïdjan. Alors que l’Europe et l’Occident condamnent et sanctionnent la guerre menée par la Russie en Ukrainel’Arménie est abandonnée à son sort. Dans cet entretien réalisé à Erevan le 7 octobre, Sylvain Tesson dénonce le silence de la communauté internationale et nous met en garde contre les conséquences de cette épuration ethnique.

Qu’est-ce qui vous lie à l’Arménie ?

Sylvain Tesson Ce qui me lie à l’Arménie, ce sont les liens intangibles de la mémoire, de l’esprit, du cœur et de l’âme. Ce qui me lie à l’Azerbaïdjan, c’est un gazoduc. Pour un Français, voyager en Arménie est un peu une négation du voyage : il y a une telle proximité, une telle familiarité, un tel cousinage qu’on se trouve privé de dépaysement ! En 1994, je faisais le tour du monde à bicyclette avec mon camarade Alexandre Poussin. Nous avions 20 ans. Nous revenions de Singapour et nous dirigions vers l’Europe. Après les déserts du Pakistan et de l’Iran, nous avons passé le fleuve Araxe et sommes arrivés en Arménie. Nous ne connaissions pas le pays mais nous avions l’impression d’être rentrés à la maison ! C’étaient des « retrouvailles » avec une terre inconnue mais reconnaissable : une expérience spirituelle en même temps que sensorielle. Les paysages sont orientaux, presque bibliques. Quand le soleil se couche sur les flancs du mont Ararat, on se croirait en Galilée. Pourtant, on a l’impression d’arriver sur le parvis de l’Europe. L’Arménie est un verrou chrétien au milieu de l’ancien Empire ottoman. Aujourd’hui, réduite à peau de chagrin, verrouillée dans l’étau turco-azéri, elle est une anomalie démocratique étranglée par les satrapies. Le destin de l’Arménie ne concerne pas l’Arménie seule. Si on la considère comme une extension, une ombre projetée de l’Europe au seuil de la steppe, un éclat de nous-mêmes fiché dans l’Orient, alors c’est nous-mêmes qui sommes frappés par ses tourments. Si on use d’une image d’architecture militaire, l’Arménie est une échauguette, un avant-poste de l’Europe… Lisons Ivanhoé de Walter Scott : la chute du poste avancé préfigure toujours celle du donjon central.

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20 avril 2023 4 20 /04 /avril /2023 10:10

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16 avril 2023 7 16 /04 /avril /2023 10:06

A l'occasion de la (re)découverte d'une série télé des années 70...

On la retrouve facilement sur Internet ICI ...

 

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2 avril 2023 7 02 /04 /avril /2023 09:37
 

 (M.R.)

(M.R.)

Dans « Au Royaume du pauvre », la journaliste Myriam Rembaut raconte à la première personne son expérience vécue de ses années de pauvreté sans logement fixe. Entretien.

« Comme journaliste, dans toute cette histoire, je me sens dans une sorte d’entre deux. Un peu comme une pièce sur la tranche, en vivant cette pauvreté mais aussi en la regardant. C’est ce qui m’a poussée à écrire ce livre. » Myriam Rembaut est journaliste. Après avoir longtemps travaillé comme salariée, notamment dans la presse jeunesse, elle a fondé en 2010 une petite société d’édition pour la jeunesse. Mais au bout d’un an, les difficultés personnelles et professionnelles ont commencé à s’accumuler, et sa vie a basculé petit à petit…

Dans « Au Royaume du pauvre », publié en décembre (éditions Ex Aequo), elle raconte à la première personne à son « expérience » directe de dix années de pauvreté, sans revenus ni logements fixes, « en errance ». Alors que la trêve hivernale, qui suspend les procédures d’expulsion, a pris fin ce vendredi 31 mars, elle revient pour « l’Obs » sur les enchaînements qui précipitent la plongée vers la pauvreté et la façon dont le système politique et administratif laisse perdurer ce « piège à l’impossible évasion ».

C’est la fin de la trêve hivernale, qu’est-ce que cette expression vous évoque comme souvenir ?

 

Myriam Rembaut. Lorsqu’on est plongé dans les problèmes au quotidien, noyé dans les demandes administratives lourdes, acculé par les huissiers, la trêve hivernale est une bulle d’oxygène. On l’attend même avec impatience, surtout si on a reçu un « commandement de quitter les lieux » : à cause de cela, jusqu’au 1er novembre, on peut être amené à partir sur le champ. La trêve commencée, plus personne ne peut venir réclamer quoi que ce soit. C’est un temps de pause. Mais un temps trop court pour retrouver un logement. J’ai eu beau multiplier les démarches, les administrations sont saturées et rien n’avance. Et le stress revient vite quand les mois s’écoulent et que rien ne bouge.

Je n’avais pas de biens personnels, pas de famille argentée, ni de patrimoine. J’avais mis toutes mes économies dans mon entreprise. Je devais donc obligatoirement passer par le circuit des services sociaux. Et là, c’est minimum un an d’attente pour espérer une proposition d’habitation. J’ai également regardé vers les foyers sociaux. C’est là que l’ami d’une amie m’a proposé un hébergement en bail gratuit. Une semaine avant la fin de la trêve, j’ai quitté l’appartement dans lequel j’avais vécu dix-huit ans.

Qu’est-ce que ça change de quitter son chez-soi dans ces conditions ?

Soudain, tu te rends compte que tu ne rentreras plus jamais chez toi. On te met dehors et tu n’as rien, pas même une tente. Tu dois te débrouiller seul… C’est d’une violence inouïe. Sans maison, on perd pied. Une habitation, ce n’est pas qu’un abri. Ce sont des souvenirs, des amis, mais aussi une adresse pour recevoir son courrier, un lieu pour travailler…

Comment vous-êtes vous retrouvée dans cette situation ?

J’ai empilé une succession de problèmes. Des difficultés dans l’entreprise que j’avais créée. Je me suis retrouvée seule, gérante majoritaire d’une SARL, avec une couverture sociale insuffisante, un prêt professionnel à rembourser… Ayant tout placé dans mon projet, je n’avais pas d’argent de côté. Sans doute un tort… Et puis on m’a découvert une maladie, qui s’est avérée être un Parkinson. Ma mère est tombée malade et je l’ai accompagnée sur sa fin de vie à Dunkerque.

Pendant six mois, je n’étais pas à Paris. J’ai manqué des courriers de relance, mon compte bancaire professionnel a été du coup supprimé. Les démarches pour recréer un compte auprès de la Banque de France ont été ubuesques. Il fallait un refus officiel d’une banque, j’ai dû faire une quarantaine d’agences pour finir par l’obtenir… Et une fois que je l’ai eu, ça a été la surprise d’apprendre que je n’avais plus de Kbis (inscription au registre du commerce). Le tribunal de commerce avait suspendu ma société, car des courriers arrivaient à l’adresse d’où j’avais été expulsée.

Je me suis retrouvée très vite sans revenus, car impossible de toucher le RSA : il fallait pour cela que je produise un bilan financier certifié de mon entreprise… Or je ne pouvais pas payer un comptable vu que mon compte professionnel était fermé. Sans RSA, pas de CMU, pas de transport… Rien. C’est comme cela que je me suis retrouvée pendant plus de deux ans à vivre sans un euro.

Comment vous êtes vous loggée dans les mois qui ont suivi ?

Le 115 [le numéro d’urgence sociale] est plein, les foyers sociaux tristes à mourir. Personne ne sait quoi faire de toi. Tu deviens un poids mort. Et puis, s’il est facile de donner, il est plus compliqué de recevoir. Mais demander, c’est pire, ça s’apprend ! Il faut mettre son ego dans sa poche. Pour fuir la rue, j’ai tapé aux portes de ceux que je connaissais et parfois de ceux que je ne connaissais pas. C’est une vie d’errance. Il faut se fondre dans les familles, s’habituer aux règles communes qui changent d’une personne à l’autre.

J’ai navigué de foyers en logements, en région parisienne, à Toulouse, dans un village de la Creuse, en Normandie, dans le Nord. Quelques semaines ici, un mois là. Heureusement, il y a eu des périodes assez longues : une amie, par exemple, m’a hébergée pendant cinq mois, sans jamais me faire un reproche. C’est moi qui ai fini par partir pour qu’elle puisse retrouver sa vie. Cette période d’errance a duré près de deux ans et demi. Sans habitation, tu perds ton identité, ta crédibilité, et au fur et à mesure ta dignité. Tu n’es plus grand-chose pour les autres et pour la société.

Pourtant il existe des aides…

Oui, il en existe même une multitude. Mais encore faut-il trouver celle qui correspond à ta situation et être conforme à ce qu’on te demande. On m’a souvent répondu : « Madame vous n’êtes pas dans la bonne tranche d’âge ou de revenu. » Si tu ne rentres pas dans les cases, ton dossier est mort. C’est assez déprimant. Il faut que les gens comprennent que l’administration est une éprouvante machinerie qui rend totalement dépendant.

Il ne faut pas se plaindre, puisque l’on pourvoit à tes besoins. Mais, aujourd’hui encore, je ne peux rien faire sans avoir à lever le petit doigt. Le pauvre, pris en charge, entre dans une sorte de « cage dorée » . A chaque changement d’arrondissement ou de département, il faut tout recommencer. On passe notre vie à remplir des dossiers, à justifier quelque chose, à ajouter un document qui manque systématiquement. On fait et refait, et souvent pour rien, les mêmes choses. Aujourd’hui, je fais une vraie allergie aux dossiers !

Quand on est pauvre, on vit presque quotidiennement Kafka ou la maison qui rend fou d’Astérix, où chaque fonctionnaire fait ce qu’il doit faire, même si ce n’est globalement pas logique et s’il y a des erreurs. Cette semaine encore, j’ai reçu un courrier des impôts, me disant : « Nous allons contacter votre banque pour vous saisir… » Or la banque en question n’est pas la mienne…

Avez-vous parfois dormi à la rue ?

Par chance, j’ai toujours pu trouver une solution. Peut-être parce que je prévoyais en amont le lieu où je pourrais me poser ensuite. Le démuni doit s’inquiéter de tout, tous les jours. Que ce soit pour la nourriture, le logement, l’habillement, les soins… Et donc quémander. La première chose qui s’installe chez le pauvre, c’est la honte. Notre société reposant essentiellement sur l’argent, quand tu n’en as pas, tu es jugé. Il est facile de penser que si tu es dans cette situation, cela doit être de ta faute. Du coup, on s’isole.

Malheureusement, je n’ai pas pu compter sur ma famille ni sur mes amis qui se sont éloignés, par peur. Inconsciemment, je reflétais ce qu’ils pourraient devenir eux aussi. Et puis, soi-même, on s’écarte de tout et de tout le monde. Une personne en pauvreté réclame tellement d’attention qu’elle devient quasiment un boulet.

C’est pour ça qu’il faut être en amont des problèmes, ne pas laisser couler les gens. Quand quelqu’un commence à être en difficulté, pourquoi ne pas réunir, le propriétaire, le locataire, des travailleurs sociaux et chercher une solution la plus satisfaisante pour tous. Ce serait plus constructif que de jeter des gens à la rue. En France, on ne sait pas être dans la prévention, on ne connaît que l’urgence.

Vous pensez à des réformes politiques ?

Nos gouvernants sont totalement hors sujet. A combien de plan pauvreté on en est ? Chaque année, plus de 500 personnes meurent encore dans les rues, dont beaucoup d’inconnus. Les politiques promettent « zéro SDF », « le logement d’abord » et jamais rien n’arrive. Je trouve cela méprisant. Nos politiques parlent et promettent beaucoup, mais ne concrétisent pas ou peu les choses. Le gouvernement vient d’annoncer le budget colossal de 413 milliards pour l’Armée. Or il n’y a jamais un sou pour la lutte contre la pauvreté et le mal-logement. Il faudrait penser à équilibrer les choses. Tout ça est indécent.

Quelle est votre situation aujourd’hui ?

J’ai eu finalement beaucoup de chance. Grâce à la dernière famille chez qui j’ai habité, j’ai pu être aidée par le médiateur du RSI (la Sécu des Indépendants). « C’est le chat qui se mord la queue », m’a-t-il dit après avoir étudié mon dossier. C’est lui qui a fait que j’ai pu enfin obtenir le RSA. Au premier versement, j’ai eu l’impression d’avoir un trésor dans mon porte-monnaie. Depuis un an et demi, j’ai un logement social dans le Maine-et-Loire. Mais je ne peux plus intégrer un poste en entreprise du fait de mes trop nombreux ennuis de santé. Trop de violences et de souffrances psychologiques font que le corps devient source de douleurs. Je suis membre d’une association animalière que j’aide comme je peux. J’écris beaucoup et je peins. Cette activité de loisirs m’aide à contrôler les mouvements involontaires liés à Parkinson.

Désormais, il est important pour moi de m’impliquer pour les autres. Je suis choquée par le nombre de jeunes qui se retrouvent à la rue. Quand je pense au refus d’étendre le repas du Crous à un euro, je trouve cette décision scandaleuse. J’ai décidé de collecter un euro sur chacun de mes livres vendus pour constituer une cagnotte. Celle-ci sera reversée à un réseau qui lutte contre le mal-logement des jeunes.

Et la retraite ?

Pour obtenir une retraite, il faudrait que je paie 49 000 euros de cotisations que je n’ai pas pu régler lorsque j’avais mon entreprise. Je vais avoir 60 ans en mai, mais je n’aurai certainement pas grand-chose, même en ayant commencé à travailler à 20 ans et sans jamais avoir eu de trou dans ma carrière. Jusqu’à ce que je crée mon entreprise.

Au royaume du pauvre, par Myriam Rembaut, éd. Ex Æquo, 116 p., 11 euros. (EDITIONS EX AEQUO)

Propos recueillis par Guillaume Launay pour L'OBS 1er avril 2023.

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28 mars 2023 2 28 /03 /mars /2023 18:16

Conjurer la violence politique ?

Réponses dans "Permanences" Faire vivre le corps et l’âme C’est entendu : sauf exceptions, nous préférons tous être en vie plutôt que mort. C’est entendu également : la vie est sacrée, chaque vie est sacrée. Reste à savoir de quelle vie nous parlons…...  2020

Jésus non-violent ?

Jésus prône la non-violence ? Jamais lu cela dans l’Évangile Monseigneur Luc Ravel, évêque aux armées, répondait dans Il est vivant à une question sur la légitimité pour un chrétien de prendre les armes (entretien publié par Il est vivant ! n°315, mai...  2016

"On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique."

«Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus... 2014

«Bienheureux les doux car ils posséderont la terre »

... plutôt que la non-violence. Sur son blog, Philippe Maxence appelle à résister dans la durée : "[...] Cette résistance sera longue et demandera un engagement dans la durée, avec le même calme, la même détermination, la même paix que ceux qui sont apparus... 2013

La guerre civile qui vient

Yvan Rioufol, journaliste et éditorialiste au Figaro, publiait en début d’année 2016 un livre prophétique, La guerre civile qui vient, aux éditions Pierre Guillaume de Roux. Pour Rioufol, la déconstruction méthodique menée par les élites politico-médiatiques...  2016

De la violence politique à l'amour du Christ….

L es Rencontres de l’Espérance De la violence politique à l'amour du Christ …. Trois témoins pour mieux comprendre : * Frédéric Pichon : ancien militant de la droite radicale, revenu à la foi catholique à l'âge de 23 ans. Avocat engagé dans des activités...  2012

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23 mars 2023 4 23 /03 /mars /2023 20:23

« Lorsque Staline avait terminé un discours, tout le monde surveillait ses voisins du coin de l’œil pour ne pas être le premier à cesser d’applaudir. » - Alexandre Soljenitsyne

Retrouvez les articles sur STALINE sur Petrus Angel !

D'autres articles :

Staline : combien de morts sur la conscience ?

Joseph Staline : top 10 de ses citations

En images: à quoi ressemblait la Russie en 1953?

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21 janvier 2023 6 21 /01 /janvier /2023 17:35

Faute d’une politique nataliste vigoureuse, la réforme des retraites ne sera jamais qu’une rustine.   le 

Faute d’une politique nataliste vigoureuse, la réforme des retraites ne sera jamais qu’une rustine

Laurence Trochu, présidente du Mouvement conservateur, Sébastien Meurant, sénateur du Val d’Oise, Jacques Myard, maire, membre honoraire du Parlement, président du Cercle Nation et République et Thibault Perrin, haut fonctionnaire, déplorent, dans une tribune publiée par Valeurs Actuelles, le manque de vision de la réforme des retraites :

La conférence de presse du gouvernement s’est ouverte sur un constat implacable : il n’y a plus qu’1,7 actif par retraité. Ce ratio démographique est bien faible pour financer les quelques 350 milliards d’euros par an dont l’économie française a besoin pour payer les pensions. Voilà donc ce qui rend la réforme inéluctable.

Le besoin de réformer revient dans le débat français comme un abcès souvent calmé, jamais éradiqué. Il est le fruit d’une longue histoire sans cesse recommencée. Pour en faire la généalogie, qu’il nous soit permis de remercier l’espèce apparue sur terre un matin agité du printemps 1968 : le rêveur-jouisseur-sans-entrave. Parti à la retraite à 60 ans, notre lanceur de pavés balnéaires est désormais bien heureux que les actifs bûchent plus longtemps pour payer sa pension… bien souvent, à la place des enfants dont il n’a pas voulu.

Sans généraliser une tendance à tous les représentants d’une génération, retraçons les faits saillants de cette époque bénie. Voilà une cohorte, née après guerre, qui a élevé moins d’enfants que la précédente. Alors que, de 1946 à 1973, 850.000 berceaux venaient chaque année attendrir les chaumières, dans les deux années suivantes, les naissances ont brutalement plongé de plus de 100.000, et n’ont jamais retrouvé depuis lors leur niveau antérieur. Au cours de sa vie active, cette génération libérée cotisait pour des parents retraités en bien moins grand nombre qu’ils ne sont désormais. Les parents d’alors avaient travaillé jusqu’à 65 ans (c’était l’âge de la retraite depuis 1910) et leur espérance de vie s’élevait en moyenne sur la période à 75 ans. En 1981, ladite génération glissait majoritairement dans l’urne le bulletin de la « force tranquille », obtenant ainsi l’année suivante la retraite à 60 ans et les 39 heures de travail hebdomadaires. La retraite par répartition ayant été instaurée pendant la guerre par l’Etat français, sans que la génération des Trente glorieuses ne pense à la réformer, celle de mai 68 n’a pas jugé utile de se constituer des placements de prévoyance. Préférons le présent, puisque le système renvoie toujours à la génération suivante le pavé des pensions ! Quand, en 1999, profitant d’une embellie économique, le gouvernement Jospin lance le fonds de réserve pour les retraites, il est bien tard pour écoper. De fait, loin des 150 milliards prévus, le fonds maintient bon an mal an une vingtaine de milliards d’euros, soit 8% du besoin annuel… et 12% de la dette de la sécurité sociale.

Aujourd’hui, la génération d’après-guerre est à la retraite et son espérance de vie à 60 ans atteint 85 ans. Il est bien juste qu’à son tour, elle perçoive la retraite qu’elle a versée à ses parents. Mais elle la perçoit 25 ans au lieu de 10 : les proportions ne sont plus comparables. Ne nous y trompons pas : la réforme Borne n’est rien de plus qu’une 5ème rustine de l’après-désillusion mitterrandienne. Nous n’avons pas encore vu la fin de l’histoire. Car devant nous, la facture du vieillissement (dépendance et santé) se précise à mesure que la génération 1945 approche des 80 ans, et vient considérablement alourdir celle des retraites.

Qui donc paiera notre propre retraite ? Nos enfants ! Comme disait le fondateur de l’INED, le démographe regretté Alfred Sauvy, « nous ne préparons pas notre retraite par nos cotisations, mais par nos enfants ». A la vérité, la génération montante n’est guère plus féconde que ses prédécesseurs. Depuis 2010, la natalité est en baisse continue. La France a à nouveau perdu plus de 60.000 naissances annuelles sur la dernière décennie. Les carnets roses de l’année 2022 semblent guère encourageants. Or, quand les trentenaires de 2023 prendront leur retraite dans les années 2050, ce sont les enfants qu’ils auront eus – ou qu’ils n’auront pas eus – qui cotiseront.

Au Mouvement conservateur, nous portons une conviction : le rôle de la Politique n’est pas seulement de négocier des rustines pour le présent, mais de penser l’avenir. Grevée par ses engagements financiers et sa démographie déclinante, la France se prépare à affronter des crises sociales redoutables. Inconscient des drames qu’ils préparent, des idéologues enseignent à notre jeunesse que la dénatalité sauverait l’environnement. Cette thèse, bien des scientifiques la réfutent, à l’exemple d’Emmanuel Pont, auteur de « Faut-il arrêter de faire des enfants pour sauver la planète ? » (Payot, 2022).

Dans cette perspective, pour garantir nos retraites, respecter nos anciens et restaurer la confiance entre les générations, il semble que nous n’ayons que deux alternatives : recourir plus fortement à la prévoyance par la capitalisation – avec des ressources limitées et des aléas certains, – et, plus que jamais, relancer la natalité. Et si nous faisions les deux ?

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12 novembre 2022 6 12 /11 /novembre /2022 11:02
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3 novembre 2022 4 03 /11 /novembre /2022 11:37

L’émotion suscitée par l’assassinat de la jeune Lola est légitime mais ne doit pas nous faire taire. Au contraire. C’est lui rendre justice que de pointer l’incurie qui a rendu ce drame possible. Questionner nos responsables politiques n’est pas de la « récupération », c’est un devoir.


« Il y aura un avant et un après Lola ». Pour une fois, je ne suis pas d’accord avec mon cher Gilles-William Goldnadel. Le coup de « rien ne sera plus comme avant », on nous l’a fait après chaque attentat islamiste. Et tout s’est désespérément révélé comme avant, ou presque : le même déni, les mêmes incantations sur le « vivre-ensemble », les mêmes foutaises rassurantes sur l’infime minorité islamiste qui seule poserait problème (assertion démentie avec constance par l’actualité et par toutes les études sur le sujet). Si les massacres de 2015, celui de la promenade des Anglais, la décapitation d’un professeur n’ont pas dessillé ceux qui refusent avec constance de voir ce qu’ils voient, ni conduit nos dirigeants à changer radicalement de logiciel face à l’islamisme, on peut craindre que le meurtre barbare d’une collégienne ne change rien à notre politique migratoire, en fait à l’absence totale de politique migratoire.

Pour le coup, je ne suis pas non plus d’accord avec l’ami Ivan Rioufol (dans ses « Carnets » du Causeur du mois de novembre) quand il affirme que nos dirigeants sont des brutes sans cœur. Ils ont du cœur, ils n’ont même que cela. Leur émotion n’était pas feinte. Mais l’émotion n’est pas une politique, comme l’a justement pointé Jonathan Siksou.[1] L’appel à compatir en silence visait surtout à interdire qu’on se posât des questions. Défense de réfléchir !

Bien sûr, on peine à imaginer la souffrance de cette famille et on n’ose même pas dire qu’on la partage – comment le pourrait-on ?

3 novembre 2022 , Article réservé aux abonnés

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1 juin 2022 3 01 /06 /juin /2022 10:08

 

 

Le président de la République est souvent présenté comme un pur opportuniste, exprimant la quintessence du vide. À rebours de cette thèse, l’universitaire Frédéric Rouvillois estime qu’Emmanuel Macron porte une véritable doctrine, dans la droite ligne du comte de Saint-Simon, mêlant un socialisme à fois égalitaire et élitaire à une idéologie du mouvement qui vise à liquider les anciennes permanences. Il a également donné à voir un personnage volontiers messianique, faisant penser, toutes proportions gardées, au Maître de la terre décrit par R.H. Benson dans son fameux roman. Madeleine Dory nous rappelle les principales caractéristiques de cette œuvre au parfum eschatologique. La dimension autoritaire du personnage n’est pas à négliger non plus. Marie Dumoulin montre comment cinq années de macronisme ont fait reculer les libertés publiques. Enfin, la parole est donnée à cinq personnalités pour dresser un bilan synthétique du quinquennat.

VERS LA LIQUIDATION

Héritier de Saint-Simon, Emmanuel Macron entend liquider les permanences de l’ancien monde pour faire entrer la France dans un monde radicalement nouveau. Élu pour cinq années supplémentaires, ce personnage hors-norme mérite que l’on se penche sérieusement sur lui.

Emmanuel Macron a été réélu président de la République le dimanche 24 avril 2022, avec un score de 58 % des suffrages exprimés. Cette large victoire ne doit pas cacher une réalité plus nuancée : il a recueilli les suffrages de seulement 38,5 % des inscrits. Emmanuel Macron n’ouvre donc pas son second mandat conforté par un plébiscite populaire, mais dans une situation de statu quo : les fractures françaises sont toujours là, et il est aujourd’hui celui qui a su en tirer le meilleur parti. Pendant cinq ans, qu’il s’agisse de la révolte des Gilets jaunes ou de la pandémie de COVID, il n’a pas cherché à réduire ni apaiser ces fractures mais, au contraire, à cliver, à diviser, pour s’assurer l’allégeance d’un socle minoritaire suffisamment solide pour gouverner et être réélu.

Tirant les leçons de cette élection, le journaliste de L’Opinion Jean-Dominique Merchet souligne cependant la fragilité de ce socle minoritaire :

Nous assistons à la naissance d’une sorte de parti unique de gouvernement derrière Emmanuel Macron. […] Cela signifie qu’il n’y a désormais plus d’alternance possible au sein du système politique traditionnel. Très affaiblis, les partis de gouvernement et les catégories sociales qui les soutiennent n’ont plus d’autre choix que de fusionner derrière un chef. Ce parti unique de gouvernement est soutenu par ce que différents auteurs nomment le bloc central, élitaire ou bourgeois. Ce bloc sociologique n’est pas majoritaire dans la société, mais il gouverne seul. C’est le parti de l’ordre. Aucun autre bloc n’est majoritaire. […] Sa seule ligne possible : moi ou le chaos. Cela peut marcher un temps…

L’antienne « moi ou le chaos » suffira-t-elle à assurer sa victoire aux législatives ? Habituellement, les législatives qui suivent la présidentielle sont un vote de confirmation. Cependant, cette hypothèse est plus fragile aujourd’hui qu’il y a cinq ans et l’Assemblée nationale pourrait ne pas dégager de majorité. Une telle hypothèse présenterait l’avantage de redonner au Parlement un rôle décisif, ouvrant la possibilité d’un certain contre-pouvoir face au syndrome de toute-puissance autoritaire qui caractérise Emmanuel Macron. Ce ne serait certainement pas inutile, notamment quand on considère combien les libertés publiques ont été malmenées pendant cinq ans, comme le démontre Marie Dumoulin dans ce numéro de Permanences (lire pages 27 à 32).

Éradiquer toute forme d’héritage

Mais si monsieur Macron obtient une majorité absolue, il n’aura aucun frein. Où cela nous conduira-t-il ? Dans ce numéro de Permanences, nous avons cherché à cerner davantage le personnage : est-il seulement un opportuniste doué pour les calculs politiques ou a-t-il une véritable substance qui éclaire le chemin sur lequel il entend mener la France ? Pour répondre à ces questions, nous avons interrogé Frédéric Rouvillois (lire pages 9 à 22), professeur agrégé de droit public et spécialiste de l’histoire des représentations politiques. Auteur d’un essai intitulé Liquidation – Emmanuel Macron et le saint-simonisme[1], l’universitaire situe clairement le président français dans la filiation de Saint-Simon :

Sur toutes les grandes questions politiques, il y a une parenté avec la tradition saint-simonienne, autrement dit avec cette utopie du mouvement, avec ce socialisme industrialiste et élitaire qui apparaît avec son inventeur, le comte de Saint-Simon, au tout début du XIXe siècle. […] Cette pensée utopiste et socialiste s’apparente avec ce que développe aujourd’hui notre jeune président philosophe.[…] Emmanuel Macron n’est pas seulement un opportuniste et un pragmatique : il a réfléchi au politique, il a une cohérence idéologique qui lui permet d’expliquer où il veut conduire la France.

Pour Frédéric Rouvillois, nous retrouvons chez Emmanuel Macron « l’idée du saint-simonisme qui combine un égalitarisme radical et une méritocratie républicaine très poussée. Pour que chacun possède selon son mérite, il faut s’attaquer à la notion d’héritage ». C’est ainsi qu’Emmanuel Macron serait mû par une volonté – en plus de diluer la France dans l’utopie européenne – de liquider, à terme, tous les héritages, non seulement matériels mais encore culturels, sociaux, anthropologiques, historiques, pour nous faire entrer dans un monde radicalement nouveau. Frédéric Rouvillois explique le sens de cette liquidation : « En choisissant le terme “liquidation”, j’ai voulu exprimer les deux sens du terme : fluidifier toute chose et, pour y parvenir, liquider le monde d’avant, supprimer les barrières et les repères qui construisaient l’humain et la société. Il faut en quelque sorte liquéfier pour liquider. »

Frédéric Rouvillois évoque également le côté séducteur et mystérieux, voire mystique, d’Emmanuel Macron, un peu comme « une sorte de faux messie ». Et il aborde les craintes que le personnage engendre dans une partie de l’opinion, avec cette idée que sa réélection pourrait mener à une sorte de cauchemar dystopique. Frédéric Rouvillois se réfère à cet égard au fameux personnage du roman de Benson, Le Maître de la terre, même si son propos n’est certainement pas de comparer le Président à l’Antéchrist ! Pour en savoir davantage, nous avons demandé à Madeleine Dory de nous présenter cette œuvre (lire pages 23 à 26), qui anticipe de manière saisissante les temps modernes et éclaire la dimension eschatologique de l’histoire concrète des hommes. Voici qui nous aidera peut-être à comprendre le parfum d’apocalypse qui se diffuse dans l’air du temps, à ce moment de l’histoire qui apparaît comme un possible point de bascule.

Guillaume DE PRÉMARE


[1] Le Cerf, sept. 2020, 304 pages, 20 €

 

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1 mai 2022 7 01 /05 /mai /2022 07:58

 

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1 mai 2022 7 01 /05 /mai /2022 07:49

Quel est le symbole du muguet ?

Comme chaque année, il est de coutume d'offrir un brin de muguet à ses proches le 1er mai. Arrivée en Europe au Moyen Âge, cette fleur odorante - et toxique - est originaire du Japon.

Symbolisant le retour du printemps et des beaux jours, elle est même synonyme de porte-bonheur dans certaines cultures.

Pourquoi offre-t-on des brins de muguet le 1er mai ?

C'est au XVIe siècle que la tradition d'offrir du muguet est née. A cette époque, la fête de l'amour n'était pas le jour de la Saint Valentin, mais bien le 1er mai. Les princes et les seigneurs fabriquaient alors des couronnes de fleurs, afin de les offrir à leur bien-aimée. Ayant reçu du muguet, le roi Charles IX décida, le 1er mai 1561, que dorénavant, les dames de la cour recevraient cette fleur à clochettes blanches tous les ans. Le muguet a gagné en popularité au fil des siècles, très présent dans les défilés de mode et les parfums.

...

Quel est le rapport entre le muguet et la Fête du travail ?

Si la Fête du muguet et la Fête du travail ont toutes les deux lieu le 1er mai, ces deux célébrations n'ont pas grand chose d'autre en commun. La Fête du travail, dont les origines remontent aux Etats-Unis en 1884, commémore le combat des travailleurs pour obtenir de meilleures conditions de travail.

On pourra néanmoins remarquer que, de nos jours, certains manifestants ont pris l'habitude de porter un brin de muguet à leur veste, au lieu de l'habituelle églantine rouge.

Vu sur Geo.fr

 

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23 avril 2022 6 23 /04 /avril /2022 15:50

(…) le Bien commun n’est pas l’addition des biens particuliers, comme le stipule une conception individualiste de la vie sociale ; mais il est le Bien que tous peuvent rechercher en commun, car il garantit la dignité de toute personne humaine, sans exception, à commencer par la plus faible et la plus fragile, et s’appuie sur le caractère profondément social et solidaire de la nature humaine qui fonde l’amitié sociale et la fraternité entre tous.

.
De ce point de vue, l’Eglise ne saurait rester neutre par rapport aux bilans et aux programmes de ceux qui se présentent aux suffrages de leurs concitoyens. Aucune naïveté ne peut être de mise : on ne juge pas sur des discours mais sur des actes.
.

Il sera donc nécessaire en particulier d’interroger le bilan du dernier quinquennat et d’en faire un repère pour évaluer les programmes et apprécier la capacité des candidats à promouvoir la dignité de la personne humaine, voire à en atténuer les atteintes déjà inscrites dans la loi et les mentalités. Un tel bilan (…) se situera volontairement du point de vue des principes non négociables. Comment le respect inconditionnel de la vie humaine a-t-il été défendu ? Qu’on pense aux lois de bioéthique, avec la PMA sans père, la fabrication d’embryons chimériques, la désorganisation institutionnalisée de la filiation ; à l’allongement du délai de l’accès à l’avortement, sans préconiser aucune mesure pour aider les femmes enceintes en difficulté à garder leur enfant, ou à la volonté d’inscrire dans la charte de l’union européenne un « droit fondamental à l’avortement », considéré comme prioritaire par la Présidence française de l’Europe, ou bien encore à la revendication de la GPA ou de l’euthanasie. Comment l’idéologie du gender et la propagande LGBT s’invitent de manière croissante dans les programmes de l’Education nationale, en organisant la déconstruction de l’homme créé à l’image de Dieu, « homme et femme ».
Sans oublier bien d’autres aspects – gestion de la « crise » sanitaire, en rapport avec la liberté de conscience, et ses conséquences sociales et économiques ; montée du terrorisme islamiste et de la violence, fractures sociales en hausse et précarisation, écologie intégrale, conception de la laïcité et liberté de culte, place de la France dans l’Europe et le monde, immigration et aide au développement … –, un catholique ne saurait faire abstraction de ces questions sociétales dans son discernement et dans son choix.
*

Mgr AILLET, évêque de Bayonne. Texte complet sur le site Diocèse 64

Vu sur Benoît et moi ...

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21 avril 2022 4 21 /04 /avril /2022 22:52
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21 avril 2022 4 21 /04 /avril /2022 06:20
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20 avril 2022 3 20 /04 /avril /2022 07:10
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12 avril 2022 2 12 /04 /avril /2022 09:03

Du grain à moudre sur France Culture ...

Le 27 mai 2016

Avec Jacques Tremolet de Villers, Colette Beaune, Michel Winock.

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10 avril 2022 7 10 /04 /avril /2022 10:09

Reçu de l'ami Eric.

Le 15 avril 2019, la cathédrale Notre Dame de Paris prit feu. Ce drame suscita beaucoup de dévouements, d’émotions et de prières. Le réalisateur Jean-Jacques Annaud a réussi, dans son film sorti le 16 mars dernier, à reconstituer minutieusement cet événement avec un supplément d’âme apporté par l’héroïsme des pompiers. A l’époque, de nombreux journalistes ou écrivains réagirent face à ce désastre. Ce fut le cas de Sylvain Tesson, écrivain et voyageur, dans le texte ci-dessous .
L'effroi, c'est l'impensable mêlé au sublime. Les images du brasier sont belles. Beauté horrifique, gravure en fusion de Gustave Doré.
Tout homme a un rendez-vous quotidien avec le paysage qu'il habite. Je vis sur les quais de la Seine, entre l'église Saint Julien-le-Pauvre, où fut enterrée ma mère, et l'église Saint-Séverin, où fut baptisé Huysmans. Notre-Dame est là, tout près, reine mère de sa couvée d'églises. (…)
Tous les matins, de chez moi, je regardais la flèche décochée vers le ciel par Viollet-le-Duc. Je lui adressais un coup d'œil. C'était un salut. Certaines choses sont plantées. Non! tout ne varie pas sur cette Terre et tout n'est pas destiné à circuler frénétiquement à sa surface. Le monde tourne, la croix demeure, c'est la devise des pères chartreux. C'est une belle phrase. Il faut des radeaux quand les eaux montent.
La flèche apparaissait le soir dans le ciel d'Ile-de France aux nuances pastel. Quand je venais de l'est, je la voyais surnager de l'entrelacs d'arcs absidiaux. Et sa droiture «irréprochable» (Péguy) rassurait. Elle était là. Le monde pouvait trembler, les institutions se détricoter, les bêtes disparaître. Au moins les flèches se fichaient-elles imperturbablement à la croisée des transepts. On se disait que Péguy avait raison: la flèche ne peut «faillir».(…)
Léon Bloy disait dans son journal « Dieu se retire». Il y a de cela dans l'image de l'incendie. Peut-être l'époque ne méritait-elle pas cette flèche. Elle ne s'est pas effondrée. Elle s'est soustraite au carnaval.(…). 
Après tout, une cathédrale est une châsse magique, élevée à l'Invisible. (…). Le miracle des cathédrales réside dans la poussée des forces par un système de compression des façades. Arcs-boutants, contreforts et pilastres empêchent l'accrétion. Sans eux, le fruit s'ouvrirait. Les flèches jaillissent en geyser, résultant de cette contention. Elles sont la résolution de l'équation de poussée. Péguy donnait dans ses poèmes une indication technique très valable: pour lui, la flèche s'élevait «d'un seul jaillissement». La flèche est un derrick. Au-dessous, la nappe d'hydrocarbures en dormance s'appelle la foi.
Je suis monté cent cinquante fois sur Notre-Dame, nuitamment, sans abîmer le moindre ornement, sans désagréger ni arceau ni moulure, prenant soin de ne laisser aucune trace. (…) Nous allions sur les tours, sur les coursives, en haut de la flèche. Paris se révélait, à nos pieds, illuminé par tout, endormi pour partie, faisant la fête ailleurs. (…) Quand il y avait du vent, le sommet de la flèche bougeait légèrement, car elle était de bois, souple, vivante, et ce mouvement était un peu vertigineux. Nous avions l'impression de nous tenir au mât. Il portait la nuit en drapeau. Parfois, je me croyais accroché à un métronome. La très légère oscillation battait la mesure du temps passé.
Nous redescendions à la corde, nous faisions des courtes pauses sous les arcs boutants et, au milieu de ce peuple de tarasques, de gargouilles et de créatures mêlé aux feuillages gothiques, nous nous demandions ce qu'un Parisien du XIIIe siècle pensait de ce vaisseau de pierre, surnageant plus haut que tout autre édifice. Sans doute devait-il trouver le monument accordé à son époque. La nôtre jamais n'élèvera un monument pour l'âme. Tout juste peut-elle convoquer ses techniciens pour s'occuper des décombres,
Je suis un mauvais chrétien, mais je suis chrétien. Je fus éduqué dans l'amour du Christ, j'ai conservé une vénération pour la chrétienté, mais contracté un scepticisme à l'encontre du christianisme, cette canalisation de la source évangélique. Pourtant, mes escalades étaient une prière. Dans les escarpements de Notre-Dame, habillés de vide et bordés par la nuit, je n'étais jamais seul.
En gagnant la base de la flèche, nous passions sous les statues des apôtres, le rétablissement était périlleux, mais le visage de Viollet-le-Duc, qui s'était fort modestement représenté en apôtre avec sa règle d'architecte à la main et regardait sa flèche dans un déhanchement bizarre, nous rassurait un peu: il y avait d'autres hommes avec nous pour escalader la nuit. (…)
Puis le glas a sonné dans Paris. Je l'entendis de chez moi. C’était après l'attentat de Charlie Hebdo, en janvier 2015, On se rendit compte que Dieu n'est pas rancunier. C'est le miracle chrétien (et c'est un miracle exclusivement chrétien). Un Ravachol sera toujours un enfant de Dieu et recevra les prières de ceux-là mêmes dont il se moquait. Ailleurs, sous la recommandation d'autres textes, on l’égorgerait. Chacun fait ce qu'il peut avec la grandeur.
Je m'étais fracturé le crâne et le dos en tombant d'un toit. Pour ma rééducation, les médecins m'avaient recommandé de faire de l'exercice. Fidèle, je retournais à Notre Dame. Cette fois par des chemins raisonnables, déjà tracés: les escaliers des tours. (…) En arrivant au sommet des tours, je sortais du boyau de l'escalier et le jour explosait. Paris était là, gris, bleu, veiné d'artères, bruissant, bourdonnant. Une ville est un tapis dont la cathédrale est la prière. (…) La cathédrale, elle, assurait sa garde, imperturbable. Mais pas infaillible.
Que signifie l'effondrement? (…) Et si l'effondrement de la flèche était la suite logique de ce que nous faisons subir à l'Histoire? L'oubli, le ricanement, la certitude de nous-mêmes, l'emballement, l'hubris, le fétichisme de l'avenir… et, un jour, les cendres. Peut-être un peuple va-t-il se porter au chevet de sa reine? Peut-être va-t-il se souvenir qu'il n'est pas né hier.

Extraits de l’article publié dans Le Point le 18 avril 2019.


 

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10 avril 2022 7 10 /04 /avril /2022 08:38

« Macron » ? C'est un défi pour l'intelligence politique des Français, une énigme et une question laissée sans réponse ! Comment expliquer qu'un homme seul, sans expérience et sans parti, ait pu en quelques mois à peine prendre la tête de la France, cinquième puissance au monde dotée du « feu nucléaire », et pulvériser le système de clivage politique séculaire né le 11 septembre 1789 ? Vrai ou fausse « Révolution démocratique » ? Arnaud-Aaron Upinsky relate l'aventure scientifico-policière la plus exaltante qu'il a dû mener durant l'été 2017 pour venir à bout de l'énigme. À partir du seul mot, « Ventriloque », d'un adverbe « En même temps » et d'une phrase « La politique c'est un style, c'est une magie », il découvrira au fil de l'enquête ce que nul politologue n'avait même soupçonné, la clef du triple angle mort d'aveuglement des Français : 1. Le secret bien gardé de l'élection de Macron aux Présidentielles 2017 ; 2. Le mystère du « plafond de verre » ; 3. L'énigme du « Mal français ». Pour conduire les Français jusqu'aux limites de l'impensable - la Révélation d'une vision radicalement nouvelle de la science politique et d'une grille de lecture à la fois linguistique, musicologique et magique de l'art du gouvernement - il retrouve les accents pamphlétaire de Démosthène exhortant les Athéniens à sortir de leur aveuglement pour vaincre Philippe de Macédoine ! Les Présidentielles 2017, c'est une Révolution ! De même, il y aura un avant et un après le « Macron » d'Upinsky qui à l'inverse du « déclinisme » ambiant, livre le « secret » de la « Renaissance de la France », en montrant comment Macron est « en même temps » le problème et la solution à tous leurs maux. « Macron le Président Ventriloque » est à la fois un Pamphlet, le premier Traité de Magie politique et un Manifeste aux « aveugles du langage » pour triompher aux Présidentielles 2022 ! Fil d'Ariane pour triompher du « Mal français », il est le livre événement que tous les Français attendaient !

A commander par exemple ICI.

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9 avril 2022 6 09 /04 /avril /2022 20:59
Demain les élections

Les élections, c'est sur Petrus Angel

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5 mars 2022 6 05 /03 /mars /2022 15:44

 

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