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13 avril 2024 6 13 /04 /avril /2024 09:40

Par Michel Janva le 5 février 2024

Du père Danziec dans Valeurs Actuelles :

Laurent Voulzy le chante d’une manière si apaisante que nous aurions tort de ne pas le croire : oui, nous avons tous des lieux, des mélodies, des parfums, des textes, des saveurs « qui nous collent encore au cœur et au corps ». Au cours de notre vie, toutes ces découvertes – qui furent autant de rencontres – participent de ce que nous sommes aujourd’hui.

Que l’on débute ses études sur les bancs d’une faculté ou que l’on poursuive une mandature au cœur d’une assemblée, nous devrions de temps à autre enrouler le fil de notre existence comme on remonte un fleuve jusqu’à sa source, et revenir goûter à ces univers qui nous ont façonnés, construits et charpentés. Le parc de son enfance, les anecdotes de sa grand-mère, l’odeur de sa maison, les premières larmes sur un livre, les apéritifs près de la cheminée : la farandole de nos souvenirs constitue un coffre ouvert et dévoile un trésor dans lequel nous pouvons puiser encore et toujours.

Au bénéfice de nous-mêmes certes, mais aussi de ceux qui nous entourent et, mieux, dont nous pourrions avoir la charge. En effet, ces impressions du passé, bien loin d’être appelées à rester en surface, voire de nous importuner tel le sparadrap du capitaine Hadock, nous invitent à une forme de reconnaissance. Elles appartiennent à celles qui nous habitent en profondeur.

Si nous savons les garder chevillées à l’âme, les années auront beau passer, elles seront en mesure de nous suivre, de nous tenir par la main. Mieux encore, si nous savons y revenir souvent, elles peuvent être en mesure de nous bonifier.

« S’émerveiller du miracle de son origine »

Raison de plus pour ceux qui ont vocation à servir les âmes, les intelligences et les cœurs, de s’attacher à offrir, à transmettre des repères sains propres à accompagner toute une vie. A l’image du cycle liturgique qui se propose de nous faire progresser dans la vertu en repassant sous nos yeux les mêmes textes sacrés et mystères divins, comme il est souhaitable que nous ayons dans notre bibliothèque intérieure des écrits de référence que nous relirions sans cesse.

Le petit prince et son renard, les carmélites et leur dialogue, La Fontaine et ses fables, Cyrano et son panache : voilà de quoi vivifier une âme !

Mais méditer sur sa vie pour mieux jouir de ses richesses, c’est encore s’émerveiller du miracle de son origine. En faire l’économie serait l’aveu sinon d’une incohérence, au moins d’un manque de lucidité. « Au commencement il y a un message, ce message est dans la vie, ce message est la vie. » Le bien-aimé professeur Jérôme Lejeune débutait ainsi sa fabuleuse histoire de Tom Pouce.

En quelques trente lignes, le chercheur décrivait, sous la forme d’une comptine emplie de tendresse, les balbutiements de la conception humaine. Il livrait surtout une leçon magistrale de vie, vérifiant par là ce que le poète irlandais Oscar Wilde résumait fort bien avant lui : « Les choses les plus mystérieuses dans le monde ne résident pas tant dans ce qu’il y a d’invisible mais dans ce qu’il y a de visible ».

Ce texte, fort, ciselé, grave en même temps que délicieux, s’intercalera opportunément entre ceux de Saint-Exupéry et de Bernanos dans nos rayonnages fondateurs. On y retrouve toute la précision du scientifique, la sagesse du professeur, la douceur engageante du personnage et la finesse d’un ami de Dieu. Avouons que le cocktail est avantageux.

Du cancer des poncifs à la grande peur des bien-pensants

Alors que l’Assemblée nationale a voté le 30 janvier dernier l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution, le président du Sénat, Gérard Larcher, faisait part de ses réserves. A sa manière. A la manière de la droite depuis sa peur culturelle (qui n’a rien à envier à la peur des évêques dont la voix a quasiment disparu dans le débat public). Une manière qui prouve la déliquescence du débat en France dès qu’il touche des sujets éthiques ou moraux.

Le cancer des poncifs empêche toute réflexion sur ces sujets, la peur des bien-pensants sclérose toute sortie sabre au clair. Emettre une réserve sur la constitutionnalisation de l’avortement ? Certes, la chose est permise mais sans avoir donné néanmoins dans un premier temps trois coups d’encensoir à la loi Veil… « L’IVG n’est pas menacée. Croyez-moi, je me battrai pour qu’il soit maintenu. Mais je pense que la Constitution n’est pas un catalogue de droits sociaux et sociétaux », argumentait le président du Sénat.

Pour Charles Péguy : « Il faut toujours dire ce que l’on voit. Surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit. » A son école, le professeur Lejeune fut habité de cette flamme d’intelligence et de ce courage tranquille qui manque tant aujourd’hui au débat d’idées aujourd’hui. Le généticien affirma en son temps ce qu’il voyait, ce qu’il saisissait, ce qu’il observait à travers les lunettes de son microscope.

Il refusa, pour l’honneur de la vérité, de se mentir à lui-même. Dût-il en perdre le Nobel. Il s’engagea donc. Il insista le calme et la sérénité de convictions imperturbables parce qu’enracinées dans la contemplation du réel. 

« Chacun de nous a été un Tom Pouce dans le ventre de sa mère, écrit-il, et les femmes ont toujours su qu’il y avait une sorte de contrée souterraine, une sorte d’abri voûté avec une lueur rougeâtre et un bruit rythmé dans lequel de tout petits humains menaient une vie étrange et merveilleuse. Telle est notre histoire. »

Le professeur Jérôme Lejeune savait qu’il décrivait l’évidence, mais les pédagogues comme les avocats ne l’ignorent pas, c’est elle qui est la plus redoutable à défendre. La vie naissante aussi.

 

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9 mars 2024 6 09 /03 /mars /2024 08:16

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4 mars 2024 1 04 /03 /mars /2024 19:35

" Contre les puissants du jour nous ne défendons pas une idéologie mais la réalité qui est l’existence, dans le ventre de sa mère, d’un être humain depuis sa conception. Nous sommes les indignes, mais tenaces, héritiers d’Antigone rappelant à Créon l’existence des « lois éternelles et immuables voulues par les dieux » mais aussi de Cassandre annonçant les malheurs à venir de Troie. Nous savons à l’écoute de la parabole de l’enfant prodigue que dans l’économie divine ce n’est pas dans les plaisirs et la facilité que s’opèrent les nécessaires conversions mais dans les douleurs et les épreuves.

Frappés, mais non surpris, par le climat de peur et de terreur que fait régner, sur notre pays et nos élus, le lobby de la culture de mort et ses relais médiatiques, nous refusons de désespérer et de nous décourager. Nous conservons une foi intacte dans le destin de la France, animés par la certitude qu’avec l’aide de Dieu, David finit toujours par l’emporter sur Goliath. "

Jean-Pierre Maugendre à La Marche pour La Vie le 4 mars 2024.

La déclaration complète ...

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4 mars 2024 1 04 /03 /mars /2024 19:00
A lire sur le blog de Jeanne Smits : Avortement post-natal : l’idée commence à gagner du terrain L’avortement des enfants “marginaux” : un “bien social” selon un responsable de la création de l’Obamacare
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Avortement : décryptage du "reportage" d'Envoyé Spécial Michel Janva
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Communiqué de Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron à propos de l'inscription de l'avortement dans la Constitution française : (j'ai omis de préciser tous les fidèles du : "DIOCèSE", je le regrette et je m'en excuse...)
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Eric Zemmour s'est exprimé sur l'avortement (IVG) dans l'émission "Z comme Zemmour" de Vincent Parizot sur RTL le 3/2/2010. S'arrêtant sur les 200 000 avortements (IVG) annuels depuis la loi Veil... >>> Avortement : on l'a échappé belle. Z comme Zemmour...
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adoption homosexuelle avortement thérapeutique bioéthique contraception contrôle de la population eugénisme euthanasie fécondation in vitro homophobie identité de genre ivg mariage homosexuel syndrome post-avortement éducation sexuelle ... quelques-unes...
22/10/2012
 
Écrit par Grégor Puppinck le 8 juillet 2018. « La contraception permettrait d’éviter les grossesses non désirées et, en conséquence, les avortements ». Cet argument, qui a soutenu la politique des gouvernements successifs depuis l’adoption des lois Neuwirth...
11/07/2018
 
Par Michel Janva le 11 août 2022 L’Incorrect vient de mettre en ligne une enquête d’une vingtaine de pages sur l’avortement, publiées dans son numéro de mars 2021. Propagande du Planning familial et du gouvernement, désolation des mères incitées à avorter,...
11/08/2022
 
France 3 a diffusé ce soir un reportage sur le référendum sur l'avortement en Irlande. La parole n'a été donnée qu'aux partisans du "oui". France Info s'est intéressé aux militants pro-vie d'Irlande, qui appellent à voter non au référendum sur l'avortement...
23/05/2018
 
Tribune de Cécile EDEL , présidente de CHOISIR LA VIE, présidente de la MARCHE POUR LA VIE "Il y a 40 ans, jour pour jour, Simone Veil, alors ministre de la Santé, défendait dans l’Hémicycle son projet de loi sur l’avortement en soutenant avec « toute...
26/11/2014
 
Au lendemain de la publication du nombre d’avortements en 2019, l’abbé Laurent Spriet, auteur de Se relever après un avortement , réagit et témoigne de son expérience de prêtre accompagnant des femmes ayant mis un terme à leur grossesse. Les chiffres...
28/09/2020
 
After-birth abortion Voilà, on y est ! Vous avez aimé l'avortement qui libère les femmes, vous aimez l'euthanasie qui débarrasse des vieux, vous allez adorer l'avortement post-natal qui assassine les rescapés ! Lu sur Le salon beige : "Les partisans de...
13/04/2012
 
L’Université "catholique" de Louvain favorable à l'avortement L’Université catholique de Louvain (UCL) s’est distanciée du plaidoyer pro-vie adopté par l’un de ses chargés de cours invité. Dans un texte d’une quinzaine de pages, cet enseignant, Stéphane..
22/03/2017
 
Grand athée devant l'Eternel, spécialiste de l'évolution et de l'éthologie, professeur émérite de l'université d'Oxford, Richard Dawkins vient de déclencher une tempête sur twitter en écrivant qu'il serait « immoral » de ne pas avorter un enfant atteint...
24/08/2014
 
Veut-on entraver tout débat sur l’IVG? Le «délit d’entrave à l’accès à l’information sur l’IVG» est liberticide Claire de La Hougue est docteur en droit et avocate au barreau de Strasbourg. Publié le 27 septembre 2016 sur Causeur. Sipa. Numéro de reportage...
28/09/2016
 
Liberté sexuelle : les femmes sont-elles vraiment plus heureuses ? Déclaration de Joëlle Brunerie-Kauffmann, Gynécologue, présentée comme une militante pour le droit à l'avortement : " Quand vous avez débuté, à la fin des années 1960, quelle sexualité...
07/05/2010
 
Entretien avec la fondatrice d’ivg.net : « Il y a un discours officiel qui n’aime pas la contradiction » 11 février 2016 Rédacteur Culture de vie, Politique, Santé Marie Philipe est la fondatrice d’ivg.net, premier site d’écoute de femmes en détresses...
03/12/2016
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4 mars 2024 1 04 /03 /mars /2024 15:44

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4 mars 2024 1 04 /03 /mars /2024 15:37

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4 mars 2024 1 04 /03 /mars /2024 12:34

 

« On trouve toujours un général pour refuser une grâce... » : cette réplique était attendue et longuement applaudie, dans les années 1970, en référence à des événements pas si lointains. Pauvre Bitos« pièce grinçante » de Jean Anouilh qui dénonce les dérives de toute épuration, est de retour sur la scène du théâtre Hébertot : allez la voir, vous ne perdrez pas votre temps. Elle trouve encore des échos dans notre actualité. L'épuration, ce n'est plus qu'un souvenir lointain pour ceux qui ont connu les excès de la Libération ou pour ceux qui ont vécu les séquelles de la guerre d'Algérie, mais elle est encore présente de nos jours. Voyez le procès qui est fait à CNews et à ses journalistes, « entre procès stalinien et cirque Pinder », comme l'écrit Gabrielle Cluzel. Voyez ces parlementaires de LFI qui jouent piteusement les Robespierre ou les Fouquier-Tinville !

On pourrait en dire autant du traitement réservé aux rares personnes qui osent déclarer que la constitutionnalisation du droit à l'avortement n'est pas forcément un progrès. La Conférence des évêques de France (CEF), qui ne brille pas toujours par son courage, a déclaré « [apprendre] avec tristesse le vote par les sénateurs du texte de révision constitutionnelle inscrivant dans la Constitution la garantie de la liberté d’accès à l’avortement » et « [regretter] que le débat engagé n’ait pas évoqué les dispositifs d’aide à celles et ceux (sic) qui voudraient garder leur enfant ».

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3 février 2024 6 03 /02 /février /2024 21:26
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3 février 2024 6 03 /02 /février /2024 09:28

Alors que le vote solennel sur la proposition de loi constitutionnelle relatif à la liberté de recourir à l’avortement a lieu ce soir après la déclaration de politique générale de Gabriel Attal, le site Orthodoxie publie la traduction intégrale du document « Sur l’inviolabilité de la vie humaine dès l’instant de la conception d’après l’Église orthodoxe russe », élaboré depuis 2017 par l’ensemble des diocèses, et adopté officiellement par l’Église orthodoxe russe lors de la session du Saint-Synode du 27 décembre dernier.

Laurent Panifous, ancien membre du Parti socialiste ayant refusé le ralliement à la NUPES, a indiqué au nom du groupe LIOT que le droit à l’avortement fait “pleinement parti de notre contrat social”. Il appelle à “anticiper “et à “ne pas prendre de risques”. “L’optimisme est une qualité qui ne doit pas nous mener à l’aveuglement”. Le groupe libertés, indépendants, Outre-mer et Territoires appelle à voter la rédaction de “compromis” du gouvernement.

Pour le groupe Renaissance, Sarah Tanzilli appelle à l’ “unité républicaine” et à voter le texte proposé. “C’est la société de demain que nous allons garantir”. “Ce texte, c’est rien et tout à la fois”, “il faut passer à l’acte maintenant”. “Voter pour ce bouclier protecteur, c’est faire preuve de responsabilité”. Elle salue une rédaction “équilibrée”, et de compromis, un texte qui fait “un pas vers l’autre pour la défense d’intérêts qui nous dépassent”, “un compromis entre la gauche, la majorité et la droite républicaine”.

Pour Mathilde Panot, “nous nous tenons à la porte de l’histoire”. Elle salue “une victoire arrachée de haute lutte”, “une revanche contre la honte, la clandestinité, la souffrance et la mort” des femmes. En votant la constitutionnalisation, nous votons “la fin d’une relégation”. Ce texte est un texte de “protection contre l’extrême droite”, une “promesse de sureté” qu’elle appelle à voter.

Côté RN, Pascale Bordes dénonce un “texte très éloigné des préoccupations des Français” et “inaudible” . “Comment consacrer autant de temps à un tel texte alors que le débat sur l’IVG a eu lieu il y a 50 ans et que 234 300 IVG ont été pratiquées en 2022? ” “Ce texte est une diversion” pour masquer les carences de notre système de santé. La Constitution ne peut être modifiée que par “le peuple souverain”. Ce texte devrait être soumis à un référendum. Elle dénonce un texte “inutile et à rebours des attentes”, une “opération de communication”, un artifice”. Le groupe RN laissera toutefois chacun voter en conscience. Marine Le Pen a toutefois demandé aux députés de son groupe de ne pas voter contre cette constitutionnalisation. Malgré cela, plusieurs députés RN ont voté contre.

L’Assemblée nationale a adopté ce projet par 493 voix contre 30 (546 votants dont 23 abstentions).

Détail des votes contre et des abstentions. Il y a eu plus de députés LR contre ce projet qu’au RN, alors qu’il y a moins d’élus LR :

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15 janvier 2024 1 15 /01 /janvier /2024 10:32
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9 décembre 2023 6 09 /12 /décembre /2023 11:40

 

 Dr Régis Brunod

À la suite d'interprétations hasardeuses des écrits de Freud s'est imposée l'idée d'une sexualité présente d'emblée chez l'enfant. D'où les préconisations actuelles de l'OMS, par exemple, pour une éducation sexuelle dès le plus jeune âge.

 Or, cette conception n'est en rien ratifiée par l'observation clinique, comme l'auteur, médecin des enfants et ancien expert auprès des tribunaux, le démontre dans ce livre. D'où une légitime inquiétude face aux actions de l'OMS en faveur d'une éducation sexuelle dès 3 ans qui ne peut que désorienter les enfants. Au contraire, il apparaît que la sexualité suit un mode de développement semblable aux autres secteurs du développement neuropsychique avec, en particulier chez l'enfant, la nécessité de certaines acquisitions antérieures (les prérequis).

Sont ainsi réfutées les justifications avancées par nombre de prédateurs pédophiles. Et se pose alors la question des dangers d'une éducation sexuelle imposée aux jeunes enfants, qui ne sont en fait pas encore concernés. Un renversement complet des dogmes de notre époque !

Ce livre, écrit clairement et sans jargon, s'adresse autant aux parents qu'aux professionnels de l'enfance, leur donnant des éléments pratiques pour l'éducation et la protection des enfants, ainsi que des repères sur l'ensemble de leur développement neuropsychique. Cela en fait un véritable traité d'éducation.

L'auteur :

Régis Brunod est pédiatre et pédopsychiatre. Il est titulaire d'une habilitation à diriger des recherches (HDR) en sciences de la vie et de la terre et a notamment beaucoup travaillé sur l'autisme. Il a déjà publié Cent idées pour bien comprendre bébé, Les aspects sensoriels et moteurs de l'autisme, ainsi que Le médecin, le poète et l'enfant, tiré de sa thèse de médecine et primé par l'Académie française.

En lire plus ...

 

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7 novembre 2023 2 07 /11 /novembre /2023 11:18

 

 

Intitulée “Euthanasie et nazisme”, cette plaquette retrace l’histoire et l’idéologie de la fameuse Aktion T4 que les évêques allemands avaient réussi à interrompre par leurs protestations. Elle montre aussi que la principale “nouveauté” nationale-socialiste en matière d’euthanasie fut précisément ce que les bonnes âmes de la culture de mort contemporaine annoncent comme la marque de l’euthanasie “démocratique”: la noté de “mort douce” ou “miséricordieuse”. Tout les autres arguments, notamment celui sur le poids du vieillard ou du handicapé sur la société, étaient déjà utilisés avant. Le génie de la propagande nazie a été de faire de l’euthanasie un “bienfait” pour ses victimes. Pas sûr que la Macronie assume totalement ce funeste compagnonnage…

En tout cas, vous pouvez télécharger la plaquette ici (et, encore une fois, faites suivre le lien au plus de gens possible pour faire connaître cette histoire – et rappeler qu’une résistance spirituelle peut réussir, même face au Moloch de la culture de mort!).

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7 novembre 2023 2 07 /11 /novembre /2023 08:59

Et si vous faisiez suivre ?...

En vous abonnant à la "newsletter" avec une simple adresse "courriel", vous serez informé des la parution des prochains articles 

L'euthanasie sur Petrus Angel ...

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24 mars 2023 5 24 /03 /mars /2023 10:24

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13 mars 2023 1 13 /03 /mars /2023 19:26

ICI

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27 février 2023 1 27 /02 /février /2023 08:37

 

Donner la mort peut-il être considéré comme un soin ? « Non », répondent en chœur treize organisations de santé « conscientes de l’injonction légale qui pourrait leur être faite demain » si la mort administrée devait devenir une pratique. Inquiets mais résolus, ces professionnels – médecins, infirmiers ou psychologues – publient un document de 27 pages au nom des « 800 000 soignants » que leurs associations disent représenter.

Le débat est-il joué d’avance ? Le président Macron souhaite faire évoluer le cadre de la fin de vie. La « convention citoyenne » dont il est à l’origine lui fournit une caution morale et démocratique. À la question : « l'accès à l'aide active à mourir doit-il être ouvert ? », 75% de ses 184 membres ont voté « oui » et 19% « non ». Le scrutin se déroulait au Conseil économique, social et environnemental (Cese), lui-même, comme le Parlement, majoritairement favorable à un changement de la loi.

Les soignants ne pouvaient pas en rester à l’opinion de citoyens tirés au sort. Acclamés à l’orée du covid mais éreintés par un hôpital en tension, ils refusent que leur métier soit transformé par l’assistance au suicide et l’euthanasie. « C’est comme si on allait nous donner un rôle de bourreau sans se soucier de ce que nous en pensons ! », s’écrie Maxence Gal, infirmier libéral. Leur tribune est « un appel qui sonne comme un avertissement au chef de l’État », écrit Le Figaro. Combien démissionneraient si la loi forçait les soignants à tuer leurs patients ? 69% quitteraient leur poste ou utiliseraient leur clause de conscience, selon un sondage Opinion Way réalisé en septembre pour la SFAP (Société française d’accompagnement et de soins palliatifs), acteur de premier plan de cette mobilisation.

Se donner la mort est une chose, se la faire donner en est une autre. Or, relèvent les organisations de santé, « aucun pays n’a légalisé une forme de mort administrée sans insérer dans le processus la participation d’un soignant, que ce soit pour réaliser l’acte lui-même (euthanasie), pour réaliser la prescription d’un produit létal (suicide assisté modèle Oregon) ou pour réaliser une évaluation et une validation de la demande (suicide assisté modèle Suisse) ».

Dans tous les cas, les soignants semblent donc piégés. Sauf que la question n’est pas nouvelle. Le droit à disposer de son corps les oblige depuis longtemps à pratiquer un acte non-médical plus engageant que l’euthanasie. L'IVG empêche un être humain de jouir à jamais de la vie, alors que le mourant l'abandonne après avoir vécu. L’IVG ne questionne pas non plus le désir de vivre du sujet (qui n’a pas d’existence légale). Quant au mobile compassionnel de la souffrance justifiant l'acte létal, elle n'entre même pas dans la problématique de l'IVG. Bref, l'avortement impose déjà aux soignants de telles concessions qu'il est compliqué pour eux de se prévaloir de l'éthique pour refuser l'euthanasie.

La situation est bien paradoxale : l’exécutif veut administrer la mort, alors que la souffrance n’a jamais été aussi bien traitée qu’aujourd'hui : si les « douleurs réfractaires » existent, « elles sont rares », observe même le docteur Estelle Destrée, interrogée dans le documentaire Mourir n'est pas tuer – enquête au cœur de la fin de vie. « Je préférerais m’ôter la vie » plutôt que de « faire le sale boulot », dit-elle même au journaliste Géraud Burin des Roziers.

De même, les pro-euthanasie présentent-ils « l'aide active à mourir » comme une promesse, alors que dans un État prélevant plus de la moitié de la richesse, le citoyen serait en droit d'exiger un niveau de service digne des soins palliatifs. La dimension anti-sociale de l’euthanasie n’est jamais abordée chez ceux qui usent et abusent du mot de « solidarité » pour les besoins de leur carrière politique.

Au Canada, un rapport parlementaire, cité dans Mourir n’est pas tuer, indique que « les coûts des soins pendant la dernière année de vie sont hors de proportion : ils représentent 10 à 20% du total des coûts de santé, alors que les personnes qui les reçoivent ne forment que 1% de la population. » Ce rapport conclut que l’élargissement de l’aide médicale à mourir (AMM) entraînera une réduction nette des dépenses de santé de l’ordre de 149 millions de dollars canadiens (103 millions d’euros).

Pour les professionnels en colère, un tel calcul annonce un monde kafkaïen, où la pression familiale et sociale conduira les personnes dépendantes ou fragiles à vouloir se tuer pour ne pas peser sur les autres. Et les soignants seront là pour les y pousser et y pourvoir. Mourir n’est pas tuer insiste sur cette rupture du serment d'Hippocrate.

La chose est complexe, cependant. Tourné aussi en Suisse et en Belgique, le documentaire montre d’autres soignants qui « aident à mourir » par générosité et compassion. Une réalité émerge à la fin : c’est dans la solitude que naît le besoin d’en finir. Ce qui veut dire que la relation, la présence, le sourire, l'écoute, le toucher – les autres en fait –, sont les signes de mon humanité et qu’en leur absence, il n'y a plus de raison de vivre.

Le cri d’alarme des soignants qui refusent l’euthanasie

Le Figaro 16-02-2023

Le cri d’alarme des soignants qui refusent l’euthanasie

Lire sur Le Figaro

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13 février 2023 1 13 /02 /février /2023 23:58

Suite à l’accident de voiture causé par Pierre Palmade, une femme enceinte de sept mois a perdu son bébé. Le Parquet de Melun a ouvert une enquête pour « homicide et blessures involontaires par conducteur sous l’emprise de stupéfiants ». Mais l’homicide pourrait ne pas être retenu.

« En droit pénal, le fœtus n’est pas une personne »

En effet, comme l’a affirmé à plusieurs reprises la Cour de cassation, « en droit pénal, le fœtus n’est pas une personne ».

Dans son arrêt à ce propos, en 2002, elle précise toutefois que « la non-application de la loi pénale au décès du fœtus, même si celui-ci intervient quelques secondes avant l’accouchement, alors qu’elle sera applicable à l’enfant qui décède quelques secondes après l’accouchement aboutit à des incohérences et à des inéquités ». « Seule une intervention du législateur pourra y mettre fin », pointe la Cour.

Une jurisprudence différente

Malgré ces arrêts, un automobiliste avait été condamné en 2014 « pour homicide involontaire sur un fœtus ». Il était décédé car il avait renversé la mère enceinte (cf. Un fœtus victime d’un homicide involontaire : le Tribunal correctionnel de Tarbes retrouve le chemin du bon sens).

La décision s’était fondée sur « des expertises médicales, considérant que le fœtus était “viable” et qu’il n’était “mort que du fait de l’accident”, à cause “du choc du fœtus contre la paroi utérine” ».

L’automobiliste avait choisi de ne pas invoquer la jurisprudence de la Cour de cassation « pour que la victime puisse faire son deuil ».

Une autopsie à venir

Dans l’affaire de l’accident impliquant Pierre Palmade, une autopsie va être menée.

« Les médecins vont vérifier si, lorsque l’enfant a été extrait, celui-ci respirait, explique Me Rémy Josseaume, avocat spécialiste en droit routier. S’il est né vivant, la qualification juridique d’homicide involontaire pourra éventuellement prospérer. » « En revanche, s’il est mort-né, il n’a pas le statut de personne, donc la qualification juridique d’homicide involontaire ne sera pas possible », souligne l'avocat.

source : Généthique

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7 février 2023 2 07 /02 /février /2023 12:28

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22 janvier 2023 7 22 /01 /janvier /2023 12:16

Toute atteinte à la vie est également une atteinte à l'État de droit démocratique, à la dignité et au bien-être social (les évêques brésiliens)

Une dépêche de l'Agence Fides :

AMÉRIQUE/BRÉSIL - Toute atteinte à la vie est également une atteinte à l'État de droit démocratique, à la dignité et au bien-être social

20 janvier 2023
Brasilia (Agence Fides) - " Il faut rappeler que toute atteinte à la vie est également une atteinte à l'État de droit démocratique et constitue une atteinte à la dignité et au bien-être social " : c'est ce qu'ont souligné les évêques brésiliens, dans une note où ils expriment leur désaccord avec toute initiative qui assouplit l'avortement, comme les dernières mesures du ministère de la Santé, contenues dans l'ordonnance GM/MS n° 13, publiée le 13 janvier.

La Conférence nationale des évêques brésiliens (CNBB), dans sa note intitulée "La vie avant tout", cite l'abandon par le Brésil de la Convention de Genève et l'abrogation de l'ordonnance précédente qui déterminait la notification de l'avortement par viol aux autorités de police. Les évêques demandent au gouvernement fédéral de clarifier ces aspects, car la défense de l'enfant à naître était un engagement pris lors de la campagne électorale.

"L'heure appelle à la sagesse et à l'équilibre pour une recherche efficace de la paix", écrivent les évêques, qui réitèrent le fait que l'Église, sans aucun parti ni lien idéologique, fidèle à son Maître, "appelle tous à s'unir dans la défense et la protection de la vie dans toutes ses phases, une mission qui exige un engagement pour les pauvres, pour les femmes enceintes et leurs familles, en particulier pour la vie enceinte sans défense". Réitérant un "non" ferme à l'avortement, les évêques appellent à la contribution de tous pour promouvoir la dignité de chaque être humain.

Le président de la Commission épiscopale pour la vie et la famille, Mgr Ricardo Hoepers, évêque de Rio Grande, commentant la note publiée par la CNBB "dans laquelle elle défend fermement la vie humaine depuis la conception jusqu'à sa fin naturelle" a souligné l'importance de la promotion et du soin intégral de la mère et de l'enfant, qualifiant de dangereuse la voie empruntée par le gouvernement fédéral qui conduit à la promotion d'une culture pro-avortement. "Le Brésil, tout notre peuple, est pour la culture de la vie", a-t-il dit, citant les résultats de récents sondages.

"Nous voulons défendre la vie, la culture de la vie de manière intégrale dans toutes ses phases", a encore souligné l'évêque dans un message vidéo. "Nous croyons qu'il est possible, en plein dialogue avec les politiques publiques, une promotion intégrale de la mère et de l'enfant, une défense intégrale de la mère et de l'enfant, une prise en charge intégrale de la mère et de l'enfant, couvrant ainsi toutes les familles". "En tant qu'Église, a-t-il conclu, nous défendrons toujours notre position par rapport à la vie comme quelque chose de sacré, d'inaliénable, qui a une dignité qui ne peut être ignorée. Les lois le prévoient et notre cœur de chrétien confirme certainement, avec notre foi, que Dieu nous a donné ce grand cadeau qu'est la vie, et que nous avons le devoir de la protéger".

(SL) (Agence Fides 20/1/2023)

SOURCE 

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21 janvier 2023 6 21 /01 /janvier /2023 18:37

  En marche pour la vie

par Gérard Leclerc

France Catholique, jeudi 19 janvier 2023

 

La Marche pour la Vie réunit chaque année plusieurs milliers de personnes à Paris.

© Marche pour la vie

Ce dimanche 22 janvier, les défenseurs de la vie se rassembleront pour la traditionnelle Marche pour la vie. Toujours aussi nécessaire.

Chaque année, la Marche pour la vie met en lumière des enjeux considérables. Il est heureux que, notamment, des milliers de jeunes gens et de jeunes filles se mobilisent pour signifier à l’opinion publique qu’il y a lieu d’allumer des voyants rouges, parce que toute société qui renonce à ériger le don de la vie en objectif supérieur se trouve en état non seulement de décadence mais de morbidité. L’obsession actuelle qui consiste à mépriser, voire à fouler aux pieds la vie naissante et à célébrer le suicide assisté en fin d’existence est le symptôme même d’une civilisation en déclin. Et le drame actuel, c’est que cette obsession soit tenue au contraire comme une émancipation et une promotion de la femme.

Déni de la réalité

Ainsi, dernièrement, lorsqu’il s’est trouvé une majorité à l’Assemblée nationale pour vouloir introduire dans la Constitution française ce qu’on appelle «  le droit à l’avortement  », on a vu une cohorte de jeunes femmes, issues des rangs de La France insoumise, célébrer l’événement à la manière d’un triomphe. Ce texte va poursuivre sa route au Sénat à partir du 1er février, cette fois sous la houlette du Parti socialiste. C’est dire à quel point nous nous trouvons face à une perversion béante de l’esprit et du cœur. L’esprit ? Évidemment, lorsque tous les arguments démontrent qu’il y a depuis la fécondation intra-utérine jusqu’à la naissance du bébé une continuité biologique qu’il est arbitraire de vouloir interrompre, cela ne trouble nullement celles qui s’acharnent à proclamer que «  leur corps leur appartient  », fût-ce en déni de la réalité la plus évidente. L’embryon est une réalité nouvelle qui se développe à l’intérieur du ventre maternel et qui, comme telle, doit être reconnue et non pas niée comme insupportable.

Les battements de cœur

Dès lors que toute approche rationnelle devient impossible, que dire du cœur, si néanmoins on entend par là ce que Blaise Pascal voulait nous faire saisir ? Ainsi désignait-il la sensibilité au sens le plus fort du terme. Si forte que soit l’ampleur et l’emprise de la raison, elle est largement débordée par des intuitions qui nous font communier à des réalités supérieures, sans d’ailleurs que les principes rationnels soient mis en défaut. Peut-être en est-il ainsi de l’intuition de la vie naissante et de son éminente dignité. Quelle maman n’a pas ressenti au plus profond d’elle-même les battements de cœur de son tout-petit, lorsqu’on les lui a fait entendre ? De même, la vue du bébé qui vient de naître nous renvoie à tout ce processus précieux qui l’a conduit jusque dans ses bras. Esprit et cœur en accord, il y a sans doute à conduire une sorte de phénoménologie de la naissance. Celle qu’une Hannah Arendt et un Pierre Boutang ont esquissée, en philosophes.

Mais encore faut-il des voix et des porte-voix pour inviter nos contemporains à reconsidérer ce qu’on leur apprend, de la façon la plus obsessionnelle, à ignorer ou à mépriser.

Vive la Marche pour la Vie !

La Marche pour la vie aura lieu le dimanche 22  janvier 2023 à Paris.
Départ à 14 h à l’angle du boulevard Pasteur et du boulevard de Vaugirard, derrière la gare Montparnasse.
Elle finira à 17 h 30 place Vauban, derrière l’hôtel national des Invalides.
enmarchepourlavie.fr

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18 janvier 2023 3 18 /01 /janvier /2023 20:05


Peut-on avoir à ce point tranché la question du sort à réserver à l’embryon humain, qu’on veuille élever l’IVG au rang de droit constitutionnel ? Il faut pour promouvoir un tel droit se rendre hermétique à toute forme de doute ; or refuser ici le doute, c’est une faute contre la pensée, et contre toute la tradition philosophique occidentale.

La constitutionnalisation de l’IVG nous a été présentée comme un « coup politique » à mettre au crédit de La France Insoumise. Il faut dire que, quand un parti politique cherche désespérément une façon d’exister, il essaie de « faire des coups ». Il est alors tout à fait conseillé de réanimer une vieille cause déjà gagnée, de réengager un combat dont la victoire est acquise, plutôt que de se mesurer à un sujet qui risquerait de mettre en échec : il ne s’agirait pas que la confrontation soit difficile et l’issue incertaine. Ainsi, coupant l’herbe sous le pied de La République En Marche, La France Insoumise a-t-elle fait voter le 24 novembre dernier à l’Assemblée Nationale qu’il soit inscrit dans la Constitution : « La loi garantit l’effectivité et l’égal accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse. »
Mais au-delà des manœuvres et du calendrier politique, les enjeux sont plus vastes, et le geste interroge. Pourquoi l’avortement aurait-il besoin du marbre de la Constitution ? Sa légalisation – et plus généralement sa grande acceptation sociale – seraient-elles si fragiles qu’il faille leur prêter un peu de la force d’une Constitution pour qu’elles ne s’effritent pas ? La réponse pourrait bien être : oui. Oui, et c’est bien le cœur du sujet. Oui, mais pas pour les raisons invoquées par les Insoumis – ces quelques irréductibles opposants à l’IVG qui ne rendent pas les armes, qui résistent encore et toujours à l’opinion majoritaire ; oui pour une raison bien plus intrinsèque : il est dans la nature même de l’avortement légalisé de susciter un débat qui ne pourra jamais être déclaré clos. En soumettant cette loi, Mathilde Panot et ses soutiens viennent demander à la Constitution de prêter à l’avortement les attributs qui lui manquent structurellement. Ils veulent lui conférer un caractère permanent justement parce qu’il ne souffre en réalité aucune légitimité définitive ; ils veulent l’élever au sommet de notre édifice juridique justement parce qu’ils ne sont pas assez certains qu’il ait sa place dans aucune loi ; ils veulent le parer de toute l’autorité constitutionnelle parce que rien ne s’impose avec évidence quand on touche à pareille matière ; ils veulent mettre fin à toute délibération contradictoire parce que leur certitude pourrait être inquiétée par les questions qu’il soulève inévitablement.

Ce qu’est l’embryon ?
Pour le dire plus simplement, ils veulent instaurer des certitudes pour ne pas affronter un mystère qui s’épaissit à mesure que nous nous en approchons : celui de la nature de l’embryon. Car il en va des premiers instants de la vie d’un homme comme pour toute la suite de son existence, elle surgit à pas feutrés dans le brouillard dont parlait Kundera : « l’homme est celui qui avance dans le brouillard. »

La suite ...

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6 janvier 2023 5 06 /01 /janvier /2023 11:34

Novlangue

Agnès Firmin Le Bodo, il paraît qu’elle est ministre, a demandé à Erik Orsenna de rédiger un lexique des mots de la fin de vie. L’académicien sera entouré de neuf autres « personnalités » pour donner les définitions officielles des mots et expressions de l’euthanasie, mais pas du mot euthanasie qui est banni.

« L’objectif affiché est d’abord et avant tout, de travailler sur la peur de la mort en apprivoisant les mots qui l’entourent. »

La cible prioritaire de ce dictionnaire de novlangue de l’assassinat légal, ce sont « les 183 participants de la convention citoyenne, non spécialistes de la fin de vie et dénués de culture médicale pour la plupart ». Ces citoyens tirés au sort pour dire ce qu’ils pensent (en bien) de l’euthanasie (qu’il faut appeler autrement) sont tellement idiots (ce sont des gens du peuple, des sortes de gilets jaunes) qu’il faut un académicien et neuf autres personnalités de la France d’en-haut pour leur expliquer non seulement ce qu’ils doivent dire (ils le savent déjà), mais comment ils doivent le dire…

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24 novembre 2022 4 24 /11 /novembre /2022 17:01

  L’avortement n’est pas un droit constitutionnel

Communiqué d’Alliance Vita :

Constitutionnaliser le « droit à l’interruption volontaire de grossesse »

Un faux débat

L’Assemblée nationale examine demain la proposition de loi de LFI (La France Insoumise) prévoyant que « Nul ne peut porter atteinte au droit à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception. La loi garantit à toute personne qui en fait la demande l’accès libre et effectif à ces droits. » Alliance VITA dénonce un faux débat.

Depuis le début de cette législature, l’idée s’est répandue chez certains politiques qu’il faudrait modifier la Constitution en écho à la décision de la Cour Suprême des États-Unis du 24 juin 2022.

La situation en France est pourtant radicalement différente de celle des États-Unis. Dans ce pays il n’y a pas de loi fédérale régulant l’avortement. L’arrêt de la cour suprême renvoie désormais la législation de l’avortement aux Etats fédérés. En France comme dans de nombreux autres pays, l’avortement est encadré par des lois votées par le Parlement.

Dans notre pays, le nombre d’IVG demeure à un niveau élevé avec 223 300 interruptions volontaires de grossesse (IVG) enregistrées en 2021 et un taux record de recours (15,5 IVG pour 1000 femmes âgées de 15 à 49 ans en 2021).

Le faux débat autour de la constitutionnalisation occulte la réalité de l’IVG aujourd’hui. Non seulement le dernier rapport de la DREES montre que le taux global de recours à l’IVG a tendance à augmenter, mais l’organisme a également établi en 2020 que ce sont les femmes les plus pauvres qui avortent le plus souvent (rapport 2020). L’IVG s’avère ainsi un marqueur d’inégalités sociales qui devrait alerter les pouvoirs publics.

Des études récentes montrent aussi des liens entre les violences conjugales et les interruptions volontaires de grossesse à répétition. En France, le lien entre IVG et violences demeure cependant peu exploré :  très peu de médecins posent systématiquement la question des violences aux femmes réalisant une IVG[1]. Or, on sait que pour 40 % des 201 000 femmes concernées chaque année par les violences du conjoint, celles-ci ont débuté à la première grossesse.

Par ailleurs, inscrire un droit inconditionnel à l’avortement dans la constitution pourrait faire sauter le cadre législatif actuel et conduire à un accès illimité à l’IVG. On peut craindre qu’il devienne alors possible d’exiger une IVG jusqu’à son terme ou en raison du sexe.

Ces gesticulations politiciennes occultent la réalité de ce que vivent les femmes : la nécessité est plus que jamais à la prévention de l’avortement et à permettre à celles qui le souhaitent de poursuivre leur grossesse.

Source

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19 septembre 2022 1 19 /09 /septembre /2022 11:33

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13 septembre 2022 2 13 /09 /septembre /2022 09:44

Premier règlement collectif d'indemnisation d'employés mis à la porte ou contraints de se faire vacciner contre le COVID-19

Il y a des jours où on est content de « blogger » (d’autant que je n’ai guère donné de nouvelles ces dernières semaines, toujours faute de temps) : dans l'Illinois, aux Etats-Unis, une entreprise hospitalière comptant cinq établissements, NorthShore University HealthhSystem, va devoir payer plus de 10 millions de dollars à des employés mis à la porte ou contraints de se faire vacciner contre le COVID alors qu’ils invoquaient des « exemptions religieuses », autrement dit, le droit à l’objection de conscience face à des « vaccins » développés en utilisant des lignées de cellules fœtales obtenues par le biais d’avortements.

C’est une « class action » menée par une association de défense de croyants chrétiens, Liberty Council, très active dans le domaine de la protection des libertés face aux vaccinations et aux passes vaccinaux dans le cadre du COVID.

Notez que la société NorthShore n’a pas voulu prendre le risque d’une procédure, préférant trouver un arrangement collectif avec les plaignants, avouant ainsi que sa politique d’obligation vaccinale n’est pas défendable en droit.

C’est une belle victoire. Dommage qu’on ne puisse en imaginer une pareille en France, terre de la « liberté » !

Voici une rapide traduction du communiqué de Liberty Council :

L’association Liberty Counsel a obtenu ce jour un accord de règlement négocié pour un montant de plus de 10,3 millions de dollars dans le cadre du premier recours collectif intenté par des travailleurs du domaine de la santé contre l’obligation vaccinale contre le COVID. Le règlement de l’action collective contre le NorthShore University HealthSystem concerne plus de 500 travailleurs de santé, présents ou passés, qui ont fait l’objet d’une discrimination illégale en se voyant refuser l’exemption religieuse qu’ils réclamaient pour se soustraire à l’obligation vaccinale. L’accord a été déposé dans la foulée auprès du tribunal fédéral du district nord de l’Illinois.
 NorthShore a accepté payer un total de 10.337.500 $ (presque autant d’euros) pour indemniser ces personnels de santé qui s’avèrent avoir été victimes de discrimination religieuse, et qui ont été sanctionnés en raison de leurs croyances religieuses, qui leur interdisaient de recevoir une injection associée à des cellules de fœtus avortés.

Il s’agit là d’un règlement historique, le premier du genre en matière de recours collectif contre un employeur privé ayant illégalement refusé des centaines de demandes d’exemption religieuse face aux injections COVID-19.
 Le règlement doit encore être approuvé par le tribunal fédéral de district. Les employés de NorthShore qui se sont vu refuser des exemptions religieuses recevront une notification du règlement et auront la possibilité de faire des commentaires, de s’opposer, de demander à être exclus du règlement ou de soumettre un formulaire de demande de paiement à partir du fonds de règlement, le tout conformément aux délais qui seront fixés par le tribunal.

la suite ... 

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