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24 août 2017 4 24 /08 /août /2017 08:37

Jeunisme et infantilisme, les deux mamelles du système

 
 

Depuis les Romains, tous les gouvernements savent que pour régner sans encombre notoire, il faut donner au peuple, du pain et des jeux. La formule a fait ses preuves, et chaque régime l’applique à sa façon. Aujourd’hui, on l’adapte. Au système mondialisé, qui, dans sa logique financière du profit à court terme, génère toujours plus de chômage et de moins en moins de pain. Pour compenser et pour avoir la paix, il faut bien occuper les congés de tous ces inactifs économiques – et des autres, aussi ! Ce sera donc, la solution-miracle : des jeux, toujours plus de jeux et encore des jeux ! Sous toutes ses formes, mais en privilégiant les plus puériles : le but de tous les marchands de perlimpinpin n’est-il pas de fabriquer du rêve pour les enfants ? Pour anesthésier, au passage, les quelques rebelles qui auraient envie de casser le système.

Pour que l’illusion soit totale, tout doit devenir spectacle. Le sport, la culture, la politique, la bienfaisance, tout ! C’est affligeant, mais personne ne peut y échapper. Car, tous les jours, à toute heure, nos médias, compatissants, organisent le cirque. On ne compte plus le nombre d’émissions de téléréalité, de jeux pour gagner des broutilles ou des millions, de concours pour combines publicitaires. Au point que cela peut se transformer en un harcèlement incessant. À tout propos ou pour presque rien ! Et les autorités, complices, tolèrent toutes les entorses. Pour la bonne cause : le fric et le clientélisme ! La provocation aux désirs les plus minables est permanente. Pour susciter des frustrations, qui, à la longue, deviendront rentables en rendant les gens accros à la consommation, à la surconsommation et, même, au gaspillage. L’accumulation de gadgets, plus improbables les uns des autres, est sans limites et la possession frénétique de biens inutiles, ou d’objets incongrus, frise la démence. Le monde occidental ressemble à un vaste hypermarché peuplé d’aliénés. Tout le monde est touché par la folie marchande : c’était l’objectif recherché.

La suite...

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