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28 septembre 2020 1 28 /09 /septembre /2020 09:46

 

Au lendemain de la publication du nombre d’avortements en 2019, l’abbé Laurent Spriet, auteur de Se relever après un avortement, réagit et témoigne de son expérience de prêtre accompagnant des femmes ayant mis un terme à leur grossesse.

Les chiffres des avortements réalisés en 2019 viennent d’être publiés par la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques). Que vous inspirent-ils ?

Un écœurement et une profonde tristesse. Un écœurement devant tant de bébés qui ne verront pas le jour et une profonde tristesse pour toutes ces femmes meurtries à vie. La DREES affirme : « En 2019, la France enregistre 232.000 IVG, soit le nombre le plus élevé depuis les années 1990. » Cela fait, en moyenne, 635 avortements par jour en France. Pour nous aider à réaliser : 232.000, c’est plus que le nombre d’habitants de la ville de Rennes et c’est presque celui de la ville de Lille. Un avortement pour trois naissances en France. Et certains veulent nous faire croire que le droit à l’avortement est en danger… C’est dramatique. Nous sommes encore loin du chiffre mensonger que Simone Veil avait osé avancer à l’Assemblée nationale en 1974 : « Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les 300.000 avortements qui, chaque année, mutilent les femmes de ce pays, qui bafouent nos lois et qui humilient ou traumatisent celles qui y ont recours. » Le chiffre était faux mais le constat était déjà juste : mutilation, humiliation, traumatisme. Sur cette analyse, Mme Veil avait malheureusement raison.

L’amendement sur la détresse psychosociale permettant de pratiquer une IMG jusqu’au terme de la grossesse a suscité une grande indignation. Pour autant, un avortement à quelques semaines de grossesse semble être banalisé dans les esprits. L’acte est-il moins grave sur un « amas de cellules » plutôt que sur un fœtus ?

Il n’y a pas d’amas de cellules… Dès la fécondation il y a un ADN humain. C’est un fait scientifique. Je cite le professeur Israël Nisand : « Dès la première cellule, c’est un être humain, c’est pas un castor… c’est un être humain mais il n’a pas tous les droits de la personne […] interrompre une grossesse, c’est interrompre une vie humaine. » C’est clair. Toutes les potentialités de cet être humain ne sont pas développées mais c’est un être humain. Un enfant de 5 ans n’a pas, non plus, déployé toutes ses virtualités, il n’en est pas moins un être humain. Quel que soit le stade de développement de l’embryon, du fœtus ou du bébé, cet être humain doit être respecté. Personne n’a le droit de lui ôter la vie. Et pourtant, en France, certains se sont arrogé ce prétendu droit.

La suite...

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