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25 février 2024 7 25 /02 /février /2024 22:27

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Il est intime de Pierre Mendès France, comme de François Mitterrand. Il est surtout proche plusieurs années du président de la République, Valéry Giscard d’Estaing. En octobre 1977, Le Canard enchaîné le décrit comme « l’un des conseillers les plus écoutés » du chef de l'État2.

Il a produit des films, dont celui de Claude Chabrol, Les Fantômes du chapelier4.

Il meurt le 13 octobre 2003 à Paris 15e5.

Espion du KGB[modifier | modifier le code]

Il est un des principaux agents du KGB en France, travaillant pour les services de renseignement soviétiques de 1946 à 1981, et pourrait être considéré comme l'un des plus grands espions soviétiques de la Cinquième République4. Recruté dès 1946, alors qu'il n'est encore âgé que de 22 ans, Philippe Grumbach est le personnage qui se cache derrière l'alias « Brok » dans les nombreux documents laissés par Vassili Mitrokhine, un ancien officier du KGB2. Il est chargé par Moscou « de missions de renseignements, d'informations et d'actions, lesquelles passent notamment par des tentatives de déstabilisation politique plutôt que d'instrumentalisation de la presse »2.

C'est dans ce cadre que le , Philippe Grumbach se trouve au centre du dossier du faux attentat de l'Observatoire subi par François Mitterrand. René-William Thorp, le bâtonnier de Paris, le convoque dans ses bureaux. Grumbach y découvre le futur président de la République. L'attaque présumée dont il a été victime, la semaine précédente, est en passe de casser sa crédibilité politique. Le , L'Express publie la défense de François Mitterrand sur trois pages, avec le titre : « Ce que j'ai à dire ». L'agent du KGB permet à Mitterrand d'organiser sa contre-offensive médiatique, ce qui est considéré rétrospectivement comme un service4.

Lors de l'élection présidentielle de 1974, Philippe Grumbach reçoit la mission du KGB de faire perdre Valéry Giscard d'Estaing, au profit de François Mitterrand, alors allié des communistes6,7.

Il aurait perçu plusieurs centaines de milliers d'euros en récompense d'informations concernant François Mitterrand ou encore Jacques Chirac8. Plus précisément, les archives mentionnent, entre 1976 et 1978, le versement de 399 000 francs, « l’équivalent de 252 000 euros de 2022, en prenant compte l’inflation, selon les coefficients de l’Insee »9. Vassili Mitrokhine lui-même a émis l'hypothèse que même si c'était probablement l'idéologie qui avait initialement attiré Grumbach au KGB, après seulement quelques années, les raisons pour lesquelles il est resté comme espion avaient moins à voir avec la volonté de faire avancer la cause du communisme en Europe, qu'avec son désir de gagner assez d’argent pour acheter un appartement à Paris1.

En 2000, il parvient à repousser la tentative du journaliste Thierry Wolton d'en savoir plus sur ses activités d'espion. Grumbach a d'abord semblé admettre indirectement son passé puis a reculé, menaçant de poursuivre Wolton en justice s'il poursuivait l'écriture du livre de révélations qu'il envisageait1.

L'article complet de Wikipedia

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