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26 juillet 2008 6 26 /07 /juillet /2008 09:46

 L’homoparentalité en question. Et l’enfant dans tout cela ?

Béatrice Bourges - Editions du Rocher - 134 pages - 16€

L’homoparentalité en question. Et l’enfant dans tout cela ? A quoi se mesure le degré d’évolution d’une société, de ce que l’on peut appeler une civilisation ? Quel est le meilleur critère ? Sans négliger de nombreux éléments tellement importants et complexes, n’est-ce pas la protection du plus faible ? Et le plus faible, n’est-il pas cet être complètement démuni et qui reste si longtemps fragile, l’enfant ? Pendant des millénaires, les enfants ont été couramment abandonnés, voire matière à sacrifices humains. Il a fallu encore des centaines d’années pour que, dans nos sociétés occidentales, ils soient élevés dans une cellule protectrice, stable et fondée sur un amour librement consenti. C’est ce qui a permis les extraordinaires progrès, dans tous les domaines, d’une civilisation européenne dont le modèle s’est exporté dans le monde entier.

A un moment où les progrès de la psychologie permettent de connaître ou du moins d’entrevoir les conséquences incalculables de tous les événements, petits et grands, que vit le jeune enfant, la cellule familiale, serre protectrice et en même temps tremplin vers le monde, est remise en question.Cette cellule familiale doit être stable, pérenne, indestructible pour permettre au petit d’homme de prendre son envol. Or quel est le seul élément, absolument le seul, qui ne peut être discuté, c’est le fait que l’enfant est le fruit de l’union charnelle de son père et de sa mère. C’est cette certitude absolue, que personne ne peut contester, qui l’accompagnera jusqu à la mort, qui fonde ce lien indestructible qui le fait exister, physiquement, psychologiquement et affectivement.

On objectera qu’il existe des enfants orphelins et des parents défaillants. Dans les sociétés traditionnelles ces enfants privés de leur soutiens naturels sont pris en charge par la famille élargie, dans les sociétés dites « modernes » des lois qui essaient d’être les plus sages et les plus humaines possibles les confient à des foyers qui les accueillent. Dans l’un et l’autre cas il s’agit d’une substitution qui essaie de recréer, au plus près, le cadre originel.

Des anthropologues ont pu décrire le cas de tribus où l’enfant était l’enfant de tout le monde et l’enfant de personne. De minuscules tribus qui n’ont jamais dépassé le stade de la cueillette, où la vie humaine ne comptait pas et qui ont disparu sans laisser de trace...L’homoparentalité, n’est-ce pas cela ? L’enfant, enfant de personne ? Si le lien biologique ne compte plus, l’enfant devient l’enfant de personne ou de tout le monde... de Pierre, de Paul, de Jeanne ou de Louise et jusqu’à l’infini... et pourquoi plus de l’un que de l’autre ? Parce qu’il a été choisi par l’un ou par l’autre ? Mais selon quel critère, selon quels caprices ? Et peut-on être sûr, absolument sûr qu’un choix humain soit définitif ? Encore moins dans le monde contemporain fait d’instabilité profonde. Non, la certitude, la seule, c’est la filiation biologique.

L’homoparentalité, c’est l’utopie, le vieux rêve qui revient, de recréer le monde suivant des constructions cérébrales tellement plus séduisantes que la réalité ! Or les utopies dans l’histoire se sont toutes terminées dans la misère et le sang.

Mais avant de changer l’univers, il faut changer le sens des mots. Le mariage ne signifie plus ce qu’il a toujours signifié, l’union d’un homme et d’une femme. Puis, on invente des mots nouveaux, sans signification, ni contenus, simples outils pour faire avancer une cause. Ainsi qui peut expliquer le terme « homoparentalité » ? Qui peut expliquer ce qu’est le « genre » ? La théorie du « genre » veut que l’on ne naisse pas homme ou femme mais qu’on le devienne par choix. Cependant, petit, on peut se rêver grand, mesurer 1mètre 60, et rêver avoir 1mètre 80... mais, par choix, on ne pourra jamais mesurer 1mètre 80 !Tous les bricolages de la médecine ne pourront rien changer aux données initiales, seulement les modifier, les camoufler. Les lentilles bleues cachent les yeux marrons mais les yeux restent marrons...

Ce qui semble relever de la maladie mentale, se croire autre qu’on est, pourrait maintenant inspirer une loi !

Changer le sens des mots, inventer des mots nouveaux fait donc parti de toute une stratégie mise en place pour faire avancer cette nouvelle utopie. Et c’est cette stratégie que ce livre démonte, en montrant comment l’opinion publique est manœuvrée par des affirmations sans preuves, de fausses statistiques, le silence sur des études sérieuses comme, par exemple, sur les conclusions du Rapport de la Mission d’information parlementaire française sur la famille et les droits de l’enfant (janvier 2006) qui s’est déclarée en défaveur de l’homoparentalité. Cet ouvrage répond, de plus, d’une façon simple et claire sous forme de questions-réponses aux interrogations couramment posées.

Il décrit, aussi, comment, lorsqu’un salami est trop gros pour être avalé d’un coup on le coupe en tranches fines ! C’est de cette tactique que relèvent les propositions d’instaurer légalement un contrat d’union civile et un statut du beau-parent, propositions apparemment anodines... dont il faut développer les conséquences. En effet on ne pourra pas empêcher des personnes de sexe différent, liés par le cuc, d’avoir des enfants, il faudra alors légalement intégrer la filiation de l’enfant dans le cuc (non prévue initialement) ; au nom du principe de discrimination on ne pourra plus désormais empêcher les couples homosexuels d’adopter des enfants dans ce cadre-là.

Béatrice Bourges explique également comment le statut du beau-parent dénoue la parenté de la filiation, entraînant des effets pervers aux conséquences impossibles à maîtriser...

Lire ce livre argumenté et très abordable, c’est clarifier ses idées, se nourrir d’informations, s’équiper d’un argumentaire solide pour empêcher les apprentis sorciers de provoquer des désastres humains incalculables...

Que la fausse compassion derrière laquelle ceux-ci avancent masqués ne puisse pas tromper l’opinion ! Leur but non avoué est la disparition du mariage au sens traditionnel non seulement désastreuse pour l’enfant mais également ruineuse pour la société.

lu sur www.ichtus.fr

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