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24 mai 2006 3 24 /05 /mai /2006 15:16
par Amy Welborn, Journaliste, historienne.

Que dit le Da Vinci Code de Jésus ?
Et le roman et le film maintiennent que Jésus n'était qu'un simple mortel qui enseignait la sagesse divine. D'après leurs affirmations, son message aurait eu pour objectif, non seulement l'amour, mais aussi la réunification des deux principes, masculin et féminin, du monde réel. Il aurait incarné cette doctrine dans sa propre vie en épousant Marie-Madeleine choisie par lui pour perpétuer son message. Ils prétendent que les Chrétiens ne croyaient pas à la divinité de Jésus jusqu'à ce que l'Empereur Constantin ne l'impose en 325.

Et quel est le problème ?
Il n'y a aucune preuve de ce qu'ils avancent. Les témoignages les plus probants que nous ayons affirment constamment que Jésus prêchait et enseignait dans le contexte du judaïsme du premier siècle, qu'il utilisait des concepts et images issus de cette culture. Il n'a pas parlé de forces, masculine et féminine, présentes au cour du monde et il n'a pas non plus prononcé de simples vagues discours sur l'amour. Il parlait du Royaume de Dieu, de conversion, de confiance en Dieu et d'amour du prochain. Quant à Constantin, ce qu'ils en disent est complètement faux, un simple coup d'oil à un manuel scolaire profane suffit à vous le prouver.

Alors, d'où vient cette façon de voir Jésus ?
Cela vient, en premier lieu, d'ouvrages contemporains comme The Woman with the Alabaster Jar (La Femme à la Jarre d'Albâtre) de Margaret Starbird, dont les auteurs, à leur tour, se sont inspirés de certains textes gnostiques.

Le Da Vinci Code dit que c'est sa version qui décrit le "vrai" Jésus et que les Évangiles du Nouveau Testament ont été écrits pour cacher la vérité.
C'est stupide, évidemment. L'essentiel de la doctrine chrétienne sur l'identité et la mission de Jésus a été exprimé de manière cohérente dès les premiers écrits. Et ceux-ci stipulent qu'ils sont fondés sur les souvenirs de témoins directs. Paul, par exemple, a reçu l'enseignement  

de certains des apôtres de Jésus qu'il connaissait personnellement. Et les communautés chrétiennes dont il faisait partie avaient également reçu d'eux enseignement et formation. Ses écrits, qui datent du milieu du premier siècle, manifestent qu'il croyait clairement que Jésus était Fils de Dieu.

 

Dan Brown a l'air de dire que tout cela n'était que politique : l'histoire qui donnait l'autorité à Marie-Madeleine étant trop révolutionnaire, une autre histoire aurait été mise en place par le parti de Pierre qui voulait le pouvoir.
Encore une fois, ceci n'a pas de sens et ne repose sur aucune preuve. Il n'y a rien de mystérieux dans la manière dont les livres qui constituent le canon des Écritures ont été sélectionnés. Cela s'est d'ailleurs passé bien longtemps avant que Constantin n'entre en scène.

Dès le début du deuxième siècle, les auteurs chrétiens dont les œuvres sont parvenues jusqu'à nous, citent régulièrement Matthieu, Marc, Luc et Jean comme sources les plus autorisées des récits du ministère de Jésus. Pourquoi ? Est-ce parce qu'ils escamotent l'histoire de Marie-Madeleine ?

Non, c'est parce que ces récits, et ils le disent eux-mêmes, ont les liens les plus étroits avec les apôtres. Leur contenu est au plus près de ce que les apôtres enseignaient sur Jésus. En clair, ils décrivent ce qui s'est passé. C'est la raison pour laquelle ils ont été reconnus comme les plus authentiques. C'est dire qu'ils faisaient autorité.

La théorie du pouvoir est tout aussi illogique, pour une raison simple : si vraiment le parti de Pierre, supposé avoir composé les Évangiles, a agi ainsi pour dénigrer Marie-Madeleine, ils ont fait du très mauvais travail, étant donné que tout le récit de la Résurrection repose sur son témoignage direct.

Et qu'en est-il de Constantin ?
Le Da Vinci Code affirme deux chose au sujet de Constantin : ....................................................................

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Le Da Vinci Code, roman à succès de Dan Brown, s'est vendu à 30 millions d'exemplaires dans le monde dont 2 millions en France. C'est un succès d'édition mondial et désormais aussi une super-production américaine, un phénomène de société que personne ne peut ignorer, véhiculant des thèses qui vont au-delà de la fiction. Et si le Da Vinci Code n'était qu'une supercherie ésotérique ...
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