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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 00:14

 

« C’est le moment de s’entendre. »

La phrase n’est pas de moi, elle est de Jeanne d’Arc, lorsque le duc d’Alençon menaçait de se retirer du combat si Richemont et ses hommes venaient se joindre à eux. Eternelle histoire de la brouille des chefs, de la dispute des clans, du combat des « ego », de la colère d’Achille contre Agamemnon… « Ce n’est pas l’heure de s’en aller, c’est l’heure de s’entendre », lui répliqua Jeanne.

(...)

La vie, c’est la résistance de tous les jours, sur tous les fronts, au socialisme qui est la décadence. C’est la pratique quotidienne de ce qui fait vraiment le pays, la nation, la France qui continue.

Et d’abord les familles. Des familles unies qui tiennent, qui durent, qui travaillent, qui tiennent des places, des emplois, des terres, des maisons, des entreprises, des responsabilités locales, avant d’être nationales, comme cela viendra fatalement un jour.

Des familles fondées sur le mariage, et sur le mariage indissoluble. Et sur le mariage chrétien. Ce n’est pas seulement une question de morale personnelle… c’est une question sociale. Une responsabilité politique. Tout mariage vrai est une institution. Mais quand le président de la République est à l’Elysée, avec sa compagne, et que son ancienne compagne prétend à la troisième place de l’Etat et que le président du Sénat, deuxième personnage de l’Etat, vit avec sa concubine, un mariage chrétien célébré dans la foi et la vérité est un acte de résistant, une vraie contestation du désordre établi, car cette contestation n’est pas verbale, elle est fondatrice.

De la même façon, toute naissance, tout accueil de la vie est contestation de la culture de mort et vraie continuité de la nation.

Et encore, les familles qui savent garder leurs vieux, ne pas parquer leurs vieillards et continuer à les honorer jusqu’à leur dernier souffle « en les soutenant dans leur vieillesse » sont la meilleure réplique aux folles volontés législatives.

Nous sommes au bicentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, le prophète de l’éducation qui abandonnait ses enfants aux œuvres de Charité – si tant est d’ailleurs qu’il eut des enfants et que ce ne fut pas une histoire inventée pour dissimuler son incurable impuissance… Il symbolise le fléau que porte encore l’élection de François Hollande : l’utopie égalitaire, législatrice et totalitaire, la ruine en marche.

Mais l’utopie, les lois, les discours, les décrets ne peuvent rien contre la vie. La rage de l’égalité ne peut rien contre le travail qui manifeste l’inégalité bienfaisante de talents, des services, des compétences.

Quant à la liberté, il nous appartient de manifester la passion que nous avons d’elle, en la pratiquant, elle aussi et d’abord dans notre façon de parler. Non pas en jouant les provocateurs indiscrets, mais en disant les choses telles qu’elles sont, dans leur vérité.

« Il y a une arme plus terrible que la calomnie, disait Talleyrand, c’est la vérité. » En termes plus solennels, Soljenitsyne ne disait pas autre chose.

(...)

Jacques Tremolet de Villers  

 extrait du Présent du 23 mai 2012

 

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