Y a-t-il une conception chrétienne, un sens chrétien de l'action ?
L’exemple des premiers chrétiens, bien avant l’ère du numérique et d’Internet nous éclaire à un point qu’on sous-estime peut-être …
Leur action est en effet à méditer.
C’est au départ celle d'une douzaine d'hommes, qui ont étudié pendant trois ans, qui ont travaillé dans leurs réseaux naturels, les uns pécheurs, un autre collecteur d'impôts, ou exerçant d'autres métiers. Ils ont travaillé dans la première cellule chrétienne ; ils ont agi dans les premiers réseaux chrétiens qui étaient leurs réseaux naturels.
Ils ont été, comme le recommandera plus tard « le Grand Timonier », Mao Tse Toung, « comme des poissons dans l’eau ».
Et cette douzaine d'amis a permis au christianisme de se répandre.
Dans son livre « Comment notre monde est devenu chrétien » (CLD 2009), Marie-Françoise Baslez enquête sur la manière dont le christianisme s’est diffusé dans le monde gréco-romain. Ce sont de petits groupes familiaux (les « maisonnées », premier embryon d’Eglise) qui ont rayonné par capillarité, via les réseaux naturels (famille, voisinage, métier, …), ceci grâce à l’impulsion et au génie missionnaire de Saint-Paul.
Dans « La vie quotidienne des premiers chrétiens » (Hachette 1971), A.G.Hamman nous dit pour sa part : « Le génie missionnaire de Paul a frappé les esprits : son don inné de sympathie, le sens de contact avec les personnes les plus diverses. Comme un fleuve, il contourne les obstacles et baigne tous les terrains, entraîné vers le but ».
Tout y est : les qualités nécessaires de "l’animateur", l’adaptation aux circonstances, le but à atteindre toujours à l’esprit.
... à suivre ... si vous le souhaitez...
